Wall Street a terminé à des niveaux records mardi, bénéficiant toujours des attentes suscitées par l'élection de Donald Trump et sans crainte à la veille d'une décision de la Réserve fédérale américaine (Fed): le Dow Jones a pris 0,58% et le Nasdaq 0,95%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 114,78 points à 19 911,21 points et le Nasdaq, à dominante technologique 51,29 points à 5463,83 points. L'indice élargi S&P500 a progressé de 14,76 points, soit 0,65% à 2271,72 points.

Ces trois indices ont signé un record à la clôture et le Dow Jones ne semble plus qu'à un jet de pierre du cap symbolique des 20 000 points.

«L'élan entamé après l'élection se poursuit avec une vision optimiste pour l'économie l'an prochain, fondée sur les politiques que Donald Trump a promis d'appliquer en ce qui concerne la fiscalité, les dépenses budgétaires et la déréglementation», a résumé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Ces perspectives ont permis aux indices de fortement monter après l'élection, le S&P 500, jugé le plus représentatif du marché américain, ayant pris plus de 6% depuis le 8 novembre.

Cet optimisme général, même si plusieurs analystes pointent les risques d'une telle hausse, permet à la Bourse de New York d'aborder sans trop d'appréhension la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC).

La banque centrale américaine devrait annoncer mercredi un relèvement minime des taux, de l'ordre d'un quart de point de pourcentage, portant le taux directeur entre 0,50% et 0,75%.

Au delà de cette décision attendue, les investisseurs espèrent obtenir des indices sur les hausses ultérieures.

À ce sujet, les indicateurs du jour ne semblaient pas pointer vers un resserrement monétaire trop rapide de la politique monétaire américaine puisque les prix des produits importés ont rechuté en novembre.

Ces prix influencent l'inflation, que la Fed aimerait voir à 2% et qui se situe à 1,4% sur un an en octobre, selon l'indice PCE, baromètre favori de la banque centrale américaine, et de 1,6%, selon l'indice CPI.

Un resserrement monétaire à tendance à faire baisser l'inflation tandis qu'une politique monétaire accommodante est censée la stimuler.

Parmi les valeurs, ExxonMobil a pris 1,76%. Son PDG, Rex Tillerson a été nommé chef de la diplomatie américaine par Donald Trump.

L'avionneur Boeing, qui a annoncé lundi abaisser la production du long courrier 777, a perdu 0,32%.

La maison mère de Google, Alphabet, a pris 0,87% à 796,10 $US après avoir annoncé donner son indépendance à sa division en charge de développer les voitures autonomes.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a avancé de 97,57 points pour terminer la séance à 15 385,27 points, soutenu par les gains des secteurs de l'énergie, des matériaux et des services publics.

Le dollar canadien a clôturé la séance de mardi au même point que la veille, à 76,14 cents US.

Le cours du pétrole a avancé de 15 cents US à 52,98 $ US le baril, son plus haut niveau pour l'année 2016. Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a reculé de 6,80 $ US à 1159 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre a échappé 2 cents US à 2,60 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne