Les marchés boursiers nord-américains ont nettement avancé mercredi, la moyenne Dow Jones  et l'indice élargi S&P 500 de la Bourse de New York atteignant même des sommets records, alors qu'une certaine anticipation prend forme vis-à-vis des politiques d'entreprises du président désigné des États-Unis, Donald Trump.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 297,84 points (+1,6%) à 19 549,62 points, terminant pour la troisième séance consécutive à un record, et le Nasdaq, à dominante technologique, 60,76 points (+1,1%) à 5393,76 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 29,12 points, soit 1,32%, à 2.241,35 points, un niveau jamais atteint.

La Bourse a enregistré une première moitié de séance hésitante, les indices restant proches de l'équilibre, avant d'accélérer lors des dernières heures.

«C'est lié à l'idée largement répandue que la Banque centrale européenne (BCE) va prolonger son programme de rachats d'actifs» à l'occasion de sa décision de jeudi, a avancé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

De fait, Wall Street a peu à peu semblé se laisser gagner par un mouvement imprimé depuis le début de la séance par les grandes places européennes, qui ont signé de franches hausses dans l'idée que l'institution de Francfort va annoncer demain le maintien à plus longue échéance de son soutien déjà marqué à l'économie.

«En ce moment, la BCE a plus d'influence sur le S&P 500 que la Réserve fédérale (Fed)», les investisseurs s'attendant à l'inverse à ce que la banque centrale américaine resserre sa politique la semaine prochaine, a insisté M. Ablin.

Wall Street a d'autant plus été exposée à l'international que l'actualité économique américaine est restée légère jeudi, à l'exception d'un indicateur manifestement peu marquant sur un ralentissement de la hausse de crédits à la consommation en octobre.

Pour Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial, Wall Street restait portée par «l'enthousiasme» sensible depuis l'élection inattendue du républicain Donald Trump à la présidence américaine, voici presque un mois.

Enfin, les indices étaient sujets à des mouvements instables du fait d'éléments saisonniers liés à la fin de l'année à l'approche des bilans comptables.

«Le calendrier joue tout autant que le reste sur la direction de la Bourse», a assuré Michael James, de Wedbush Securities, expliquant que certains fonds passaient à l'achat au dernier moment dans un contexte «d'anxiété sur leurs performances».

Parmi les valeurs, le géant Pfizer a perdu 1,17%  après avoir écopé d'une amende équivalant à 100 millions d'euros au Royaume-Uni, pour avoir surfacturé un antiépileptique au système de santé publique.

La banque JPMorgan a pris 0,45% à 84,07 $US, restant sous la tendance après une amende de plus de 300 millions d'euros de la Commission européenne dans le cadre d'une affaire de manipulation de taux d'intérêt, le groupe ayant immédiatement annoncé son intention de faire appel.

La compagnie aérienne Southwest Airlines a avancé de 4,55%  après avoir fait état d'une nette hausse de son trafic en novembre.

La chaîne de cafés Starbucks, qui a annoncé l'ouverture de 12 000 établissements dans les prochaines années, a gagné 2,3%.

Sur Bay Street, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pris 111,95 points pour clôturer à 15 237,75 points, soutenu par les gains de 10 des 12 secteurs du parquet.

De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,27 cent US à 75,55 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a glissé de 1,16 $ US à 49,77 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a grimpé de 7,40 $ US à 1177,50 $ US l'once. Le cours du cuivre a retraité de 4 cents US à 2,64 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne