Wall Street a monté lundi, profitant de la résistance de ses homologues européennes face à une actualité a priori négative avec la démission annoncée du chef du gouvernement italien: le Dow Jones a pris 0,24 %, battant un record, et le Nasdaq 1,01 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 45,82 points à 19 216,24 points, un niveau jamais atteint à la clôture, et le Nasdaq, à dominante technologique, 53,24 points à 5308,89 points. L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 12,7 points, soit 0,58 %, à 2204,71 points.

«On continue à observer une dynamique positive qui fait monter la Bourse lentement mais sûrement», a résumé David Levy, de Republic Wealth Advisors.

Wall Street a flambé depuis le début novembre, à la suite de l'élection inattendue de Donald Trump à la présidence américaine, et, malgré une pause la semaine dernière, rien n'a semblé en mesure de la faire revenir sur cette embellie.

À ce titre, «le scrutin en Italie n'a pas changé le statu quo (...) le marché continuant à réagir favorablement à la plupart des actualités», a souligné M. Levy.

Les électeurs italiens ont largement rejeté par référendum un projet de réforme constitutionnelle défendu par le chef du gouvernement, Matteo Renzi, qui a fait part dans la foulée de son intention de démissionner, mais les places européennes n'ont pas marqué d'affolement et ont nettement monté, ce qui a contribué à la bonne disposition de Wall Street.

«Les inquiétudes sur le référendum italien ne se sont pas vraiment concrétisées, puisque la Bourse commence à s'habituer à ce type d'événements», a avancé Art Hogan, de Wunderlich Securities, faisant référence à l'élection de M. Trump ainsi qu'au vote britannique de juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne (UE).

Parmi les autres facteurs positifs lundi, il citait la bonne tenue du secteur de l'énergie, les cours du pétrole gagnant encore un peu de terrain après s'être adjugé quelque 15 % la semaine précédente dans la foulée d'un accord de baisse de l'offre au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Quant à l'économie américaine, les investisseurs ont aussi pu assimiler l'annonce d'une accélération plus marquée que prévu de l'activité dans les services aux États-Unis en novembre, selon un indice publié lundi.

«La flambée est de nouveau de mise», a conclu M. Hogan.

Parmi les valeurs, le géant du commerce en ligne Amazon, qui a dévoilé un concept de supermarché physique où le client n'a plus besoin de passer à la caisse, a pris 2,57 % à 759,36 $US.

Le groupe informatique Apple, qui avait laissé percer lors du week-end ses ambitions dans le secteur des voitures autonomes, a perdu 0,72 % à 109,11 $US. Parallèlement, le journal britannique Sunday Times a fait état d'un litige entre le groupe et les autorités fiscales du Royaume-Uni.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse lundi, alimentée par les titres liés aux métaux, aux matériaux et à l'énergie.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 42,65 points pour terminer la séance avec 15 095,17 points.

Le dollar canadien s'est, quant à lui, apprécié de 0,04 cent US à 75,32 cents US.

Le cours du pétrole brut s'est adjugé 11 cents US à 51,79 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, enregistrant ainsi une quatrième séance consécutive à la hausse.

Le prix du lingot d'or a retraité de 1,30 $ US à 1176,50 $ US l'once à New York, tandis que le cours du cuivre a bondi de 7 cents US à 2,70 $ US la livre.