Wall Street a terminé sans direction mercredi, à l'issue d'une séance marquée par la bonne performance du secteur de l'énergie, dopé par l'OPEP, et de bons indicateurs américains, le Dow Jones a pris à peine 0,01% mais le Nasdaq a perdu 1,05%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 1,98 point à 19 123,58 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 56,24 points à 5323,68 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 5,85 points, soit 0,27%, à 2198,81 points.

«Les prix du pétrole sont en hausse ce qui est bon pour les valeurs pétrolières et enlève de l'incertitude du marché», a expliqué Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Parmi les majors pétrolières, ExxonMobil a pris 1,63% à 87,30 $US, Chevron 2,03% à 111,56 $US et ConocoPhillips 9,70% à 48,52 $US. Marathon Oil a flambé de 20,80% à 18,06 $US.

Les cours du pétrole se sont envolés de près de 10% mercredi, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ayant mis fin à deux mois de suspense par un accord jugé particulièrement ambitieux sur une limitation de son offre dans le but de rééquilibrer le marché.

Plus généralement, les investisseurs ont pris connaissance d'une salve d'indicateurs encourageants avec notamment une forte augmentation des créations d'emplois dans le secteur privé en novembre, selon l'enquête de la société de services ADP et une augmentation plus forte que prévu des revenus des ménages en octobre.

La hausse de leurs dépenses a en revanche été plus modeste même si le chiffre du mois précédent a été revu à la hausse.

«Les consommateurs dépensent, les revenus augmentent et on dirait que  la croissance de l'emploi est solide, de quoi se plaint-on ?» s'est interrogé l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

Parmi les facteurs incitant Wall Street à la prudence, les analystes citaient toutefois le nouveau regain du dollar américain, qui a déjà beaucoup monté depuis l'élection et la hausse des rendements obligataires.

Les valeurs phares du Nasdaq comme Facebook (1,95%), Amazon (-1,53%) ou la maison-mère de Google, Alphabet (-1,73%) ont reculé ce qui a pesé sur l'ensemble de l'indice.

Ces titres qui avaient les faveurs des investisseurs depuis plus d'un an «servent de machines à cash» pour financer des achats dans «les secteurs financiers ou industriels», a avancé Art Hogan de Wunderlich Securities.

La plateforme de vidéo en ligne Netflix, qui propose désormais à ses abonnés de télécharger films et séries en complément du visionnage en ligne, a subi un recul moins marqué, de 0,40%.

Les valeurs bancaires, qui profitent de la perspective d'une hausse des taux depuis l'élection, ont encore monté après l'annonce de la nomination par Donald Trump de Steven Mnuchin, un banquier de Wall Street, au Trésor américain.

La banque Goldman Sachs, membre du Dow Jones et pour laquelle a travaillé Steven Mnuchin, a pris 3,56%  et JPMorgan 1,58%.

- Avec La Presse canadienne