Wall Street a terminé en baisse mardi, souffrant notamment d'un accès de doute à une semaine de l'élection présidentielle américaine: le Dow Jones a perdu 0,58% et le Nasdaq 0,69%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a reculé de 105,32 points à 18 037,10 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 35,56 points à 5153,58 points. L'indice élargi S&P 500 a concédé 14,43 points, soit 0,68%, à 2111,72 points.

La baisse de mardi est «en partie le reflet de la montée de M. Trump dans les sondages», a indiqué Chris Low de FTN Financial.

Selon un sondage ABC-Washington Post, Donald Trump recueille 46% des intentions de vote contre 45% pour Hillary Clinton, une quasi-égalité statistique. D'autres gardent l'avantage à la démocrate. La tendance, du reste, est au resserrement.

«Le marché prend en compte une probabilité quelque peu réduite d'une victoire de Mme Clinton, mais il n'en est pas encore à anticiper une victoire de M. Trump», a estimé Karthik Sankaren de Eurasia Group.

L'éventualité d'une victoire de Mme Clinton tend à rassurer les investisseurs, car elle s'inscrirait dans une continuité politique et économique, tandis qu'une victoire du républicain Donald Trump est jugée de nature à créer une période d'incertitudes.

Pour Michael James de Wedbush Securities, les investisseurs attendent de se faire «une vision plus définitive de la prochaine élection présidentielle» dont l'issue leur parait moins certaine depuis l'annonce vendredi de la réouverture de l'enquête du FBI sur les courriels d'Hillary Clinton.

Autre rendez-vous important, le Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a entamé mardi deux jours de réunion.

La grande majorité des investisseurs ne tablent pas sur une hausse des taux d'intérêt dès cette réunion, mais attendent plutôt des indices sur une hausse ultérieure, potentiellement en décembre, dans le communiqué qui sera publié mercredi.

Les indicateurs américains du jour n'étaient pas susceptibles de faire figure de «moteurs du marché» selon Michael James, avec une chute inattendue des dépenses de construction au mois de septembre, mais une activité dans le secteur manufacturier qui poursuivait sur sa lancée en octobre, selon l'indice publié par l'association professionnelle ISM.

Malgré l'absence des données du constructeur Ford pour cause d'incendie dans son siège social, les chiffres des ventes de voitures pour le mois d'octobre semblent confirmer le tassement du marché, après deux années record d'affilée.

General Motors a perdu 0,38%  et Fiat Chrysler 1,09% pour sa cotation à New York.

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer, qui a renoncé à se scinder en deux, a annoncé des résultats inférieurs aux attentes au troisième trimestre, en raison de la concurrence des médicaments génériques et a concédé 2%.

L'action du groupe pharmaceutique canadien Valeant s'est envolée de 33,8% à 23,87 $US sur des rumeurs de vente de sa division de médicaments pour les maladies gastriques au groupe japonais Takeda Pharmaceuticals.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a effacé 8,95 points à 14 778,32 points. Sa perte a été limitée par les gains des secteurs de la santé et des matériaux.

Le cours du lingot d'or a avancé de 14,90 $ US à 1288 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York. Les investisseurs ont habituellement tendance à se réfugier dans le secteur de l'or, considéré comme une valeur sûre dans les périodes d'incertitude.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,10 cent US à 74,67 cents US.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 19 cents US à 46,67 $ US le baril, pendant que le prix du cuivre a pris 2 cents US à 2,22 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne