Twitter s'effondrait à Wall Street jeudi, après des informations de presse indiquant que Google, cité de manière récurrente comme un prétendant sérieux au rachat du réseau social, ne fera finalement pas d'offre de rachat.

L'action plongeait de 18,11% à 20,37 dollars vers 10h15, peu de temps après l'ouverture de la séance.

D'après le site internet Re/Code, qui cite des sources proches du dossier, Google n'aurait pas l'intention de faire une offre pour Twitter actuellement.

Contactés par l'AFP, les deux groupes n'ont pas répondu dans l'immédiat.

Re/Code, spécialisé dans les informations sur le secteur technologique, ajoute qu'il est peu probable que le groupe informatique Apple se mette sur les rangs.

Disney, également annoncé comme un probable acquéreur, ne ferait pas non plus d'offre, indiquent d'autres médias américains.

Des discussions se poursuivent néanmoins avec le groupe informatique Salesforce.com, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, en dépit de la réticence de certains actionnaires.

Les spéculations sur un potentiel rachat de Twitter sont récurrentes, mais elles ont repris de plus belle ces dernières semaines.  L'action avait ainsi encore clôturé mercredi sur un bond de 5,74%.

Twitter, qui a fêté ses dix ans cette année, est chroniquement déficitaire. Le rappel aux commandes l'an dernier de son cofondateur Jack Dorsey n'a pas suffi jusqu'ici à relancer sa croissance, avec un nombre d'utilisateurs qui stagne depuis plusieurs trimestres un peu au-dessus de la barre des 300 millions (313 millions à la fin juin).

Après être tombé plus tôt cette année à ses plus bas niveaux historiques, le cours s'est un peu repris récemment, dopé justement par les espoirs que l'entreprise se fasse racheter.

Le réseau social resterait malgré tout un assez gros morceau à avaler pour un potentiel acheteur, puisqu'il affiche encore une valorisation boursière de près de 15 milliards de dollars, et aucun prétendant ne s'est officiellement déclaré jusqu'ici.

Ces dernières semaines, le groupe informatique Microsoft (qui a annoncé il y a peu le rachat de LinkedIn) ou encore l'opérateur de télécoms Verizon (propriétaire d'AOL et ayant signé un accord d'achat pour Yahoo!) ont aussi été cités parmi ceux qui regardaient le dossier.