Wall Street a terminé en baisse mardi, hésitant toujours avant la publication des chiffres de l'emploi américain en fin de semaine et face à un renforcement du dollar: le Dow Jones a concédé 0,47 % et le Nasdaq 0,21 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 85,40 points à 18 168,45 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 11,22 points à 5289,66 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 10,71 points, soit 0,50 %, à 2150,49 points.

Le cours du lingot d'or a plongé de 3 %t mardi et la Bourse de Toronto a clôturé sur un déclin de plus de 150 points.

Sur le parquet torontois, l'indice composé S&P/TSX a rendu 168,03 points à 14 521,01 points, tiré vers le bas de façon substantielle par le secteur des matériaux, qui regroupe les actions de plusieurs sociétés aurifères.

«La relative force du dollar fait reculer les autres marchés», a indiqué Jack Ablin de BMO Private Bank.

Cet effet a pu être accentué par des déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed).

«Mardi matin, le président de la Fed de Richmond Jeffrey Lacker a indiqué que des hausses préventives des taux de la Fed devraient probablement jouer un rôle pour maintenir l'inflation stable. Ces déclarations ont fait suite à celles de la présidente de la Fed de Cleveland Mme Mester qui a dit que l'économie était mûre pour une hausse», ont rapporté les analystes de Wells Fargo dans une note.

Ces propos ont ranimé le spectre d'un resserrement monétaire à quelques jours de la publication de chiffres mensuels de l'emploi aux États-Unis que les analystes jugent cruciaux pour la prise de décision de la banque centrale américaine.

Pour l'heure, mardi a été une «journée calme pour les indicateurs économiques américains», comme l'a souligné Art Hogan de Wunderlich Securities.

Sur le plan international, la Bourse de New York a également pu souffrir des inquiétudes toujours présentes concernant la manière dont le Royaume-Uni négociera sa sortie de l'Union européenne.

La révision à la baisse des prévisions de la croissance américaine par le Fonds monétaire international (FMI), mais leur maintien pour l'économie mondiale, n'ont pas semblé peser sur les marchés.

«Les chiffres du FMI ont tendance à être un peu à la traîne. Je ne pense pense pas que cela fasse beaucoup bouger le marché», a expliqué Art Hogan.

Les valeurs minières plongent

Parmi les valeurs, la maison mère de Google, Alphabet, a progressé de 0,30 % à 802,79 dollars après la présentation de Pixel, son premier téléphone intelligent entièrement maison, qui le place en concurrence frontale avec Apple (+0,43 % à 113,00 dollars).

La banque Citi a pris 1,53 % à 47,75 dollars après avoir annoncé un investissement de plus d'un milliard de dollars d'ici 2020 dans sa filiale mexicaine, rebaptisée Citibanamex.

La chaîne de restauration Darden Restaurants a gagné 0,59 % à 61,72 dollars après la publication de bénéfices trimestriels au-dessus des attentes des analystes.

Les valeurs minières Newmont Mining et la canadienne Barrik Gold ont souffert de la chute du cours de l'or et ont plongé respectivement de 10,10 % à 34,25 dollars et de 10,49 % à 20,39 dollars.

Dans le secteur de la santé, Team Health a bondi de 16,46 % à 38,20 dollars à la suite d'informations de presse indiquant de possibles discussions en vue de son rachat.

Le marché obligataire reculait. Vers 20 h 40, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,687 %, contre 1,625 % lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,413 %, contre 2,343 % précédemment.