Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé dans le rouge vendredi, après que des médias ont rapporté que l'Arabie saoudite et l'Iran n'arrivaient pas à s'entendre sur une réduction de la production de pétrole, ce qui a fait baisser les prix de l'énergie.

Les cours du brut avaient profité de la perspective que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) puissent s'entendre sur un gel de la production lors de leur rencontre de la semaine prochaine, en Algérie.

Cependant, les nouvelles de vendredi laissent croire que l'Arabie saoudite considère cette rencontre davantage comme une consultation et qu'elle ne s'attend pas à ce qu'une entente concrète y soit conclue.

Les prix de l'énergie ont conséquemment plongé, et le prix du baril de pétrole brut à la Bourse des matières premières de New York a cédé 1,84 $ US à 44,48 $ US.

«Rien ne sera décidé (lors de la rencontre) et ce ne sera certainement pas contraignant», a estimé John Stephenson, président et chef de la direction de Stephenson & Co. Capital Management. Selon lui, la réunion sera, au mieux, l'occasion d'élaborer une esquisse approximative de la situation.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a échappé vendredi 99,25 points pour terminer la séance à 14 697,93 points.

Le secteur de l'énergie a affiché le déclin le plus important, effaçant 1,66 pour cent, tandis que celui des matériaux, qui regroupe les actions de plusieurs minières et sociétés aurifères, a glissé de 1,41 pour cent.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,64 cent US à 75,92 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 131,01 points à 18 261,45 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 12,49 points à 2164,69 points. L'indice composé du Nasdaq a cédé 33,77 points à 5305,75 points.

Du côté des nouvelles économiques, des chiffres préliminaires sur l'activité manufacturière aux États-Unis se sont avérés plus faibles que prévu pour le mois de septembre, ce qui laisse présager un ralentissement de la croissance.

La lecture préliminaire de l'indice de fabrication des gestionnaires en approvisionnement a glissé à 51,4 points en septembre, ce qui constitue sa plus faible valeur depuis le mois de juin. Il était de 52,0 points en août. L'indice témoigne d'une croissance de l'activité de fabrication lorsqu'il est supérieur à 50 points.

Au nord de la frontière, Statistique Canada a dévoilé des données décevantes sur l'inflation et les ventes au détail. Selon l'agence fédérale, l'inflation annuelle du Canada s'est établie à 1,1 pour cent le mois dernier, essentiellement en raison de la faiblesse des prix du pétrole. En comparaison, elle était de 1,3 pour cent en juillet.

Entre-temps, les ventes des détaillants ont diminué de 0,1 pour cent en juillet par rapport au mois précédent.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a plongé de 1,84 $ US à 44,48 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a perdu 3,00 $ US à 1341,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a avancé de 1 cent US à 2,20 $ US la livre.

«Les marchés sont volatils. Il y a un débat entre les investisseurs qui estiment que des indicateurs économiques mitigés vont se traduire par des résultats d'entreprises décevants au troisième trimestre et ceux qui pensent que le maintien des politiques accommodantes de la Fed et des autres banques centrales vont aider les marchés à progresser», a estimé Michael James, de Wedbush Securities.

Depuis la décision mercredi du Comité monétaire de la Fed (FOMC) de laisser ses taux entre 0,25% et 0,50%, la Bourse de New York avait nettement progressé.

Des taux bas profitent aux marchés d'actions, car les capitaux ont alors tendance à s'orienter vers eux, au détriment des produits à rendement fixe.

«L'effet de la Réserve fédérale (Fed) est derrière nous et la semaine prochaine s'annonçant imprévisible, le marché n'a pas d'orientation», a résumé Gregori Volokhine de Meesschaert.

Autre facteur pénalisant pour Wall Street, les Bourses européennes ont clôturé en baisse à la suite d'indicateurs européens décevants.

- Avec La Presse canadienne