Wall Street a nettement monté lundi, revenant largement sur sa chute de la précédente séance, comme les craintes d'un rapide resserrement monétaire s'éloignaient après des déclarations de responsables de la Réserve fédérale: le Dow Jones a pris 1,32 % et le Nasdaq 1,68 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 239,62 points à 18 325,07 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 85,98 points à 5211,89 points. L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 31,23 points, soit 1,47 %, à 2159,04 points.

Wall Street, qui a brièvement ouvert en baisse, mais n'a ensuite fait qu'accélérer toute la journée, se remet ainsi largement d'une mauvaise séance vendredi, qui avait vu les principaux indices perdre plus de 2 %.

«On se rend compte que les perspectives monétaires n'ont en fait pas changé et la Bourse essaie de se rééquilibrer sur cette base» à neuf jours d'une décision très attendue de la Réserve fédérale (Fed), a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Alors que la chute de vendredi était «manifestement liée à la crainte que la Fed soit en voie de durcir sa politique», selon les termes de M. Hogan, les investisseurs ont semblé se rassurer sur ce sujet lundi.

En premier lieu, Lael Brainard, l'une des gouverneurs de la banque centrale, a jugé «moins impérieuse» la nécessité de durcir la politique monétaire américaine, ce que la Fed s'abstient de faire depuis le début de l'année, mais ce vers quoi semblaient tendre de nombreuses déclarations d'autres responsables depuis la fin août.

«Lael Brainard n'a en rien été aussi agressive que les autres responsables qui s'exprimaient depuis deux semaines», a jugé M. Hogan.

Avant même les propos de Mme Brainard, d'ailleurs peu étonnants à l'aune de ses positions généralement très favorables aux taux bas, les indices étaient déjà bien disposés, d'autant que deux autres responsables de la Fed, Dennis Lockhart et Neel Kashkari, avaient aussi tenu des propos assez attentistes.

«Il ne faut pas trop tirer de conclusion du rebond d'aujourd'hui, la Bourse ayant un peu trop baissé vendredi», a relativisé Mace Blicksilver, de Marblehead Management, évoquant «l'entrée en scène de chasseurs de bonnes affaires».

«Je pense que rien ne sera résolu avant la réunion de la Fed la semaine prochaine, a-t-il conclu.

Parmi les valeurs, le constructeur de voitures électriques Tesla a pris 1,97 % à 198,30 $US après avoir fait part d'une amélioration de son système d'autopilotage qui sera davantage basé sur l'utilisation de radars.

Le géant Apple a gagné 2,24 % à 105,44 $US en raison de rumeurs de presse sur la fermeture de son projet resté secret dans l'automobile et de nombreux licenciements dans cette activité.

Les géants canadiens des engrais agricoles Potash Corp et Agrium, qui ont confirmé leur fusion en une entreprise valorisée 36 milliards de dollars, ont respectivement reculé de 1,2 % et 2,7 % sur leurs cotations new-yorkaises, après avoir ouvert en hausse.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 57,06 points pour clôturer à 14 597,06 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a progressé de 41 cents US à 46,29 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a reculé de 8,90 $ US à 1325,60 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris 1 cent US à 2,10 $ US la livre.

Le dollar canadien est resté essentiellement inchangé, glissant de 0,07 cent US à 76,63 cents US.