Wall Street a fini sans direction hier, toujours obnubilée par la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a perdu 0,06% tandis que le Nasdaq a pris 0,15%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 11,98 points à 18 526,14 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 8,02 points à 5283,93 points, battant un record pour le deuxième jour consécutif. L'indice élargi S&P 500 a perdu 0,33 point, soit 0,02%, à 2186,15 points.

«L'indécision des marchés est en partie due aux signaux contradictoires qu'ils reçoivent au sujet de la Fed», a expliqué Sam Stovall de FTN Financial.

Les marchés jugent une hausse des taux à la fin du mois de septembre de moins en moins probable, à l'aune de chiffres de l'emploi décevants publiés vendredi et du ralentissement brutal de l'activité dans les services annoncé mardi.

«Mais cela a été équilibré par les appels de Jeffrey Lacker et de John Williams des banques de Réserve fédérale de Richmond et San Francisco à une hausse des taux peut-être dès septembre», a expliqué Sam Stovall.

Indécis, les investisseurs n'ont pas semblé trouver d'indications tant attendues dans le Livre Beige de la Fed, publié mercredi. Ce rapport «servira de base de travail pour les responsables de la Fed avant la réunion du Comité monétaire les 20 et 21 septembre», a expliqué Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

«Il faut remarquer que la pression de l'inflation est faible et que les prévisions de hausse de salaires dans les mois à venir sont modestes. Je pense que la Fed peut regarder ce rapport et conclure qu'il est peut-être sans danger d'augmenter les taux, mais que ce n'est certainement pas indispensable», a estimé Sam Stovall.

Dans ce contexte attentiste, les différents secteurs ont réagi à des informations les concernant spécifiquement.

«Les entreprises du pétrole et du gaz ont progressé grâce un prix du brut légèrement en hausse alors que les fournisseurs de services d'utilité publique ont perdu leur dynamisme des derniers jours lié à une baisse de la probabilité d'un resserrement monétaire», a expliqué Sam Stovall.

Sur le front des valeurs, Apple a pris 0,63% à 108,38 $US après la présentation notamment de ses nouveaux modèles de smartphones, l'iPhone 7 et l'iPhone 7 Plus, au moment où les ventes de ce produit phare s'essoufflent.

L'investisseur activiste Bill Ackman a dévoilé mardi avoir pris une participation de presque 10% dans la chaîne américaine de restauration rapide Chipotle ce qui a fait bondir son cours mercredi en séance de 5,89%.

La compagnie pétrolière Apache a pris 6,7%  après avoir fait part de la découverte d'un «important» gisement de pétrole et de gaz naturel sur un site encore non développé au Texas (sud des États-Unis).

Le dollar canadien a perdu des plumes hier, après que la banque centrale du pays eut exprimé certaines inquiétudes au sujet de l'économie canadienne, tout en laissant son taux d'intérêt directeur inchangé à 0,5 pour cent.

Le huard a cédé 0,32 cent US à 77,52 cents US dans la foulée des commentaires de la Banque du Canada, qui s'est montrée déçue de la performance du secteur des exportations au deuxième trimestre.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX a retraité de 16,27 points à 14 796,75 points, la plupart des secteurs ayant clôturé dans le rouge. À ce chapitre, les groupes des biens de consommation de base et des télécommunications ont enregistré les pertes les plus importantes.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 67 cents US à 45,50 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a reculé de 4,80 $ US à 1349,20 $ US l'once. Le cours du cuivre a gagné 1 cent US à 2,10 $ US la livre.

- Avec La Presse Canadienne