Wall Street a fini hier en légère hausse dans une séance dominée par un document de la Réserve fédérale (Fed) qui n'a guère permis de tirer des conclusions sur la tendance des taux d'intérêt aux États-Unis: le Dow Jones a gagné 0,12% et le Nasdaq 0,03%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a avancé de 21,92 points à 18 573,94 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,55 point à 5228,66 points. L'indice élargi S&P 500 a pris 4,07 points, soit 0,19%, à 2182,22 points.

«La Bourse n'a pas fait grand-chose», a reconnu Michael James, de Wedbush Securities. «C'était déjà le cas avant les minutes de la Fed et, finalement, elles n'ont pas eu beaucoup d'effets.»

La publication de ce document, qui désigne le compte-rendu de la plus récente réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine, était le principal événement macroéconomique de la séance dans un contexte d'interrogations sur les intentions de la Fed, qui s'abstient depuis le début de l'année de durcir sa politique.

Or, ce résumé de la réunion de fin juillet n'a fait que rendre compte des divisions des responsables de la Fed, qui se contentent pour l'heure de se laisser toutes les «options ouvertes» sur le calendrier des futures hausses des taux américains.

«La Bourse est restée là où elle était avant cette publication», a jugé M. James. «Donc, on se tromperait en liant ses fluctuations à ce qui est venu de la Fed.»

Pour l'analyste, l'élément le plus notable était plutôt la bonne résistance de Wall Street à une série de résultats médiocres dans le secteur de la distribution, à priori inquiétants pour le niveau de la consommation américaine.

Enfin, dernier facteur d'incertitude, «les cours du pétrole évoluent de façon mitigée malgré l'annonce par le gouvernement américain d'une baisse inattendue des stocks de brut» la semaine précédente, ont remarqué dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Très hésitants pendant toute la séance, les cours pétroliers ont fini de peu dans le vert dans un contexte toujours incertain sur les perspectives de résorption de la surabondance mondiale.

Parmi les résultats dans la distribution, la chaîne Lowe's, spécialisée dans les articles pour la maison, a reculé de 5,65% à 76,88 $US après des hausses trimestrielles minimes de son chiffre d'affaires et de son bénéfice, qui n'ont pas suffi à satisfaire les investisseurs.

La chaîne de supermarchés Target a baissé de 6,43% après avoir fait part d'une baisse trimestrielle de ses ventes et de son bénéfice net.

Le groupe Staples, qui vend lui des articles de bureau, a chuté de 7,07% après avoir annoncé une baisse de ses ventes et un creusement de sa perte nette au dernier trimestre.

De façon plus encourageante, la chaîne de magasins de vêtements Urban Outfitters a bondi de 15,4% après une progression trimestrielle de ses ventes et de son bénéfice net.

Hors de la distribution, l'équipementier en télécoms Cisco, membre du Dow Jones, a perdu 1,29% sur fond de rumeurs de presse sur de vastes suppressions d'emplois, avant l'annonce après la clôture de ses résultats annuels et de compressions touchant 5500 postes.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a cédé 5,84 points, à 14 697,60 points, les titres de l'or et des matériaux ayant affiché les plus importants reculs.

Le dollar canadien a peu bougé, en baisse de 0,02 cent, à 77,78 cents US.

Les cours des matières premières ont également terminé la séance sans grand changement par rapport à la veille. Le pétrole brut pour livraison en septembre a gagné 21 cents, à 46,79 $ US le baril, tandis que le gaz naturel est demeuré inchangé, à 2,62 $ US par millier de pieds cubes.

L'or pour livraison en décembre a glissé de 8,10 $, à 1348,80 $ US l'once. Le cuivre pour livraison en septembre a cédé deux cents, à 2,15 $ US la livre.

- Avec La Presse Canadienne