Wall Street montait légèrement lundi à la mi-séance, les investisseurs entamant le mois de façon sereine malgré la baisse persistante du marché pétrolier et des indicateurs médiocres aux États-Unis: le Dow Jones gagnait 0,07% et le Nasdaq 0,62%.

Vers midi, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 13,56 points à 18 445,80 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,21 points à 5194,34 points. L'indice élargi S&P 500, déjà au plus haut de son histoire avant le week-end, avançait de 2,10 points, soit 0,10%, à 2175,70 points.

«C'est la première séance du mois, ce qui a tendance à attirer les investisseurs», a noté Peter Cardillo, de First Standard Financial.

Les indices sortent déjà d'un excellent mois de juillet qui a vu le Dow Jones et le S&P 500 battre des records à l'aide de résultats d'entreprises moins mauvais que prévu.

«Le S&P 500 a gagné près de 19% depuis son plancher du 11 février», a écrit Sam Stoval, de Standard & Poor's Global Intelligence.

«Est-ce qu'il a besoin de reprendre son souffle?», s'est-il toutefois demandé. Août et septembre sont «la période qui a le plus souvent été corrélée avec de mauvaises performances de la Bourse», a-t-il prévenu.

Pour l'heure, Wall Street se montre cependant résistante à une actualité économique peu enthousiasmante, aux États-Unis comme dans le reste du monde.

«On a pris connaissance d'actualités plutôt négatives aujourd'hui», a estimé M. Cardillo, évoquant une baisse inattendue des dépenses américaines de construction en juin ainsi qu'un ralentissement plus fort que prévu de l'activité industrielle le mois dernier aux États-Unis.

Sur ce dernier sujet, l'international n'était pas plus engageant, avec des chiffres mitigés en Chine et une contraction de l'activité manufacturière au Royaume-Uni, toujours pour le mois de juillet, dans la foulée du vote pour un «Brexit».

De plus, «la Bourse parvient à se dissocier de la baisse des cours du pétrole», a remarqué M. Cardillo.

Déjà déprimés en juillet, les cours de l'or noir baissent encore dans un marché submergé par la crainte d'une aggravation des excédents mondiaux de brut.

Diamond Offshore chute

Parmi les valeurs, Fleetmatics Group, spécialiste dans la géolocalisation de véhicules professionnels, s'envolait de 38,66% à 59,57 dollars après l'annonce de son rachat pour 2,4 milliards de dollars par l'opérateur téléphonique Verizon, qui perdait 0,85% à 54,94 dollars.

La chute persistante des cours du pétrole plombait le secteur de l'énergie: les majors Chevron et ExxonMobil perdaient respectivement 2,35% à 100,07 dollars et 2,79% à 86,47 dollars.

Dans ce contexte, le groupe parapétrolier Diamond Offshore, spécialisé dans les forages en eaux profondes, chutait de 6,16% à 21,32 dollars, quand bien même ses résultats trimestriels ont dépassé les attentes avec une perte nette moindre que prévu.

Le constructeur de véhicules électriques de luxe Tesla prenait 0,02% à 234,84 dollars après avoir annoncé lundi être parvenu à un accord pour acquérir le producteur d'énergie solaire SolarCity (-5,43% à 25,25 dollars) pour 2,6 milliards de dollars, fusionnant ainsi deux sociétés créées par le milliardaire Elon Musk.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,482% contre 1,459% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,226% contre 2,184% auparavant.