Wall Street a encore terminé la séance sans direction vendredi, la déception d'une croissance atone étant atténuée par quelques bons résultats et l'espoir que la politique monétaire reste accommodante: le Dow Jones a cédé 0,13% mais le Nasdaq a progressé de 0,14%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 24,11 points à 18 432,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 7,15 points à 5162,13 points.

L'indice élargi Standard and Poor's est resté juste en deçà de son record de clôture atteint une semaine plus tôt en gagnant juste 3,54 points soit 0,16%, à 2173,60 points.

Comme tous les jours depuis mardi, «c'est une journée tiède après une statistique économique décevante», a commenté Jack Ablin, chez BMO Private Bank.

Il faisait référence à la «grosse surprise» réservée par le produit intérieur brut du deuxième trimestre, dont la croissance a été deux fois plus faible qu'attendu.

«Mais peut-être que la réaction des investisseurs a été tempérée par la perception que (du coup) la Réserve fédérale ne va pas rehausser (les taux d'intérêt) aussi vite qu'on le pensait», a dit M. Ablin.

«Et puis l'actualité sera chargée la semaine prochaine, donc les investisseurs sont prêts à attendre, notamment les chiffres de l'emploi» le 5 août, a-t-il assuré.

En attendant, le moral des ménages mesuré par l'Université du Michigan s'est affiché en baisse, et l'activité dans la région de Chicago a ralenti, mais moins que prévu, et le marché ne s'est pas affolé.

Par ailleurs, les indices étaient sensibles aux résultats de poids lourds de la cote, les bonnes surprises réservées par les valeurs internet Google et Amazon s'équilibrant presque avec les contre-performances des majors pétrolières ExxonMobil et Chevron.

Globalement, «nous sommes en phase de consolidation», a commenté David Levy, de Republic Wealth Advisors, estimant qu'aux niveaux très élevés actuels, «cela devient difficile de franchir de nouveaux sommets».

Internet porteur

Alphabet, la maison-mère de Google, a gagné 3,3% à 791,34 $US, après un bond de 43% de son bénéfice net du deuxième trimestre grâce à sa position de force dans la publicité en ligne, notamment sur mobile et en vidéo.

Amazon a progressé plus modestement de 0,82% à 758,81 $US, nouveau record de clôture, après avoir multiplié son bénéfice par neuf, avec une hausse de 31% de son chiffre d'affaires et des prévisions meilleures que prévu.

Les autres résultats étaient plutôt moins bien accueillis, même si le laboratoire pharmaceutique Merck réussissait à avancer de 0,39%. Le bénéfice net et le chiffre d'affaires ont dépassé les attentes, et le groupe a vanté le lancement de traitements phares pour rehausser un peu ses prévisions.

La major pétrolière Chevron a réussi à progresser de 0,68% , bien qu'elle soit tombée dans le rouge en raison de dépréciations d'actifs.

En revanche ExxonMobil, membre du Dow Jones, a perdu 1,39% à 88,95 $US. Le groupe a invoqué ses faibles marges dans le raffinage pour expliquer la baisse de ses résultats.

La messagerie UPS a cédé 0,58% à 108,10 dollars. Son bénéfice a progressé comme prévu, mais son chiffre d'affaires a déçu, pénalisé par les échanges entre professionnels.

Le voyagiste en ligne Expedia a perdu 2,2% : son bénéfice net a fondu de 93%, et le bond de 32% du chiffre d'affaires n'a pas suffi à combler les attentes. La direction a convenu que la multiplication d'attentats en Europe risquait d'entraver le tourisme.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 30,02 points à 14 582,74 points.

De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,61 cent US à 76,59 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 46 cents US à 41,60 $ US le baril, après avoir terminé la séance de jeudi à son plus faible niveau depuis le début avril.

Le prix du lingot d'or a progressé de 16,30 $ US à 1357,50 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a grimpé de 1,25 cent US à 2,22 $ US la livre.

- Avec La Presse Canadienne