Wall Street a fini sur un record de son indice vedette Dow Jones mardi, profitant d'un regain de faveur pour les actions et d'une actualité mince mais portant à l'optimisme: le Dow Jones a gagné 0,7% et le Nasdaq 0,7%.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a pris 120,74 points à 18 347,67 points, surpassant son plus haut niveau atteint en mai 2015, et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,18 points à 5022,82 points, au plus haut de l'année.

L'indice élargi S&P 500, qui avait déjà battu son record lundi, a encore grimpé de 14,98 points, ou 0,70% à 2152,14 points.

«Le marché est pris dans un élan» qui le fait monter de jour en jour, a commenté Charlie Bilello, chez Pension Partners, soulignant qu'en l'absence d'actualité forte, les investisseurs se rendent compte que «l'économie avance bien, comme on l'a vu avec les chiffres de l'emploi» aux Etats-Unis, bien meilleurs que prévu, parus vendredi.

Du coup, «on retrouve enfin de l'appétit pour le risque, le marché obligataire se comporte bien, on voit que les valeurs défensives comme celles liées à la consommation courante et aux services de base sont faibles», s'est encore réjoui M. Bilello. Ces secteurs se sont repliés de respectivement 0,54% et 1,37% mardi.

Pour justifier tout cela, alors même que les valorisations atteignent un niveau élevé par comparaison avec les performances des entreprises, M. Bilello a expliqué que les investisseurs s'attendaient désormais à ce que la saison des résultats d'entreprises, qui s'est ouverte lundi avec des annonces du géant de l'aluminium et des métaux composites Alcoa, apporte des bonnes nouvelles.

«On s'attend à enfin tourner la page (du reflux des bénéfices), aidés par l'affaiblissement du dollar et le rebond des matières premières», a conclu M. Bilello.

Art Hogan, chez Wunderlich Securities, a aussi évoqué parmi les éléments moteur de cette progression, plus molle qu'enthousiaste, «la promesse de nouvelles mesures de relance au Japon et de la Banque d'Angleterre».

Les Bourses européennes, Londres excepté, ont aussi donné l'exemple avec de nouvelles fortes hausses des indices. Les investisseurs semblaient notamment rassurés par la stabilisation politique au Royaume-Uni, où la ministre de l'Intérieur Theresa May doit remplacer dès mercredi le premier ministre David Cameron, avec pour objectif de négocier la sortie de l'Union européenne, conformément à la volonté des électeurs exprimée le 23 juin.

Le géant de l'aluminium et des métaux composites Alcoa a grimpé de 5,4%. Les investisseurs saluaient un recul moins prononcé qu'attendu de son chiffre d'affaires et de son bénéfice net au deuxième trimestre, et la confirmation de ses prévisions de ventes en dépit du marasme du secteur.

Les solides gains du secteur des métaux et minerais diversifiés ont fait grimper l'indice S&P/TSX du parquet torontois de 115,79 points, lui permettant de clôturer à 14 477,67 points.

Entre-temps, les cours du pétrole brut ont continué à appuyer le dollar canadien. Le huard s'est apprécié de 0,54 cent US à 76,75 cents US, pendant que le prix du baril de pétrole gagnait 2,04 $ US à 46,80 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du lingot d'or a pour sa part lâché 21,30 $ US à 1335,30 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a progressé de 7 cents US à 2,21 $ US la livre.