Wall Street a fini en nette hausse jeudi, portée par l'espoir que les Britanniques voteront en faveur du maintien dans l'Union européenne, qui a conduit les investisseurs à ajuster leurs portefeuilles: le Dow Jones a gagné 1,3% et le Nasdaq 1,6%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a avancé de 230,24 points à 18 011,07 points, au plus haut depuis presque deux mois, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 76,72 points à 4910,04 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 27,87 points, soit 1,34%, à 2113,32 points.

À une heure de la fermeture des bureaux de vote britanniques, Michael James, chez Wedbush Securities, a estimé que la séance du jour se résumait à la préparation des portefeuilles, parce que «la volatilité va être considérable demain», une fois connus les résultats de la consultation.

«Je ne cherche pas à accorder trop de signification à ce qui se passe aujourd'hui», a-t-il précisé.

Selon lui, ces dernières semaines de nombreux investisseurs avaient parié sur la baisse du marché en cas de vote favorable au Brexit, la sortie de l'Union européenne qui aurait plongé la construction de l'Europe dans l'inconnu.

Du coup l'ultime sondage publié jeudi laissant prédire une victoire des partisans du maintien dans l'UE forçait ces investisseurs à rajuster leur positionnement.

Des millions de Britanniques votaient hier sur leur appartenance à l'UE lors d'un référendum historique suivi avec fébrilité, et ce sondage avait déjà soutenu les grandes Bourses européennes qui ont fini en forte hausse.

Mais Art Hogan, chez Wunderlich Securities, restait assez désabusé face à cet enthousiasme. «Nous montons alors qu'il n'y a rien en termes d'actualité» , a-t-il mis en garde.

La start-up Twilio, qui fournit des systèmes permettant de communiquer à l'intérieur d'applications mobiles comme celles d'Uber ou WhatsApp, a presque doublé de valeur en s'envolant de 91,9% pour son premier jour de cotation. Elle a récupéré 150 millions US en mettant environ 10% de son capital en vente au prix unitaire de 15 $US par action, au-delà de la valorisation initialement annoncée.

Bank of America a gagné 3,16%  après l'accord conclu entre sa filiale Merrill Lynch et les autorités boursières, aux termes duquel la banque va devoir payer 415 millions US pour solder l'accusation d'avoir illégalement utilisé l'argent de ses clients afin de financer des activités de courtage.

L'indice composé S&P/TSX à Toronto a gagné 127,57 points, ou 0,91%, à 14 131,38, propulsé par les progressions des titres des métaux, de l'énergie et de soins de santé.

L'enthousiasme s'est aussi manifesté du côté des devises, alors que le dollar canadien a avancé de 0,41 cent US, pour s'établir à 78,304 cents US.

Sur le plan des matières premières, le pétrole sur le Nymex pour livraison en août a augmenté de 98 cents, à 50,11 $ US le baril, et l'or a retraité de 6,90 $, à 1263,10 $ US l'once. Le cuivre pour livraison en juillet a pris trois cents, à 2,16 $ US la livre.

Les marchés boursiers ont été volatils ces dernières semaines, alors que l'incertitude régnait sur la possibilité que le Royaume-Uni quitte l'UE et sur ce que pourrait signifier cette décision pour les économies européennes.

- Avec La Presse Canadienne