Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance jeudi sur une note mitigée . Wall Street a fini en légère hausse  rebondissant en cours de séance dans un marché essayant d'évaluer les risques de Brexit et l'attitude à adopter face à l'immobilisme des banques centrales: le Dow Jones a pris 0,53% et le Nasdaq 0,21%.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a retraité de 41,04 points pour terminer la journée à 13 882,41 points. Les secteurs liés aux sociétés énergétiques et aurifères ont affiché les reculs les plus marqués.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 92,93 points à 17 733,10 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,98 points à 4844,92 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 6,49 points, soit 0,31%, à 2077,99 points.

Les indices, qui avaient systématiquement baissé lors des cinq premières séances, ont nettement reculé à l'ouverture, puis ont peu à peu regagné du terrain pour finir dans le vert.

«On est en train de trouver un équilibre à un niveau nettement moins élevé qu'auparavant», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities, pour qui le rebond d'hier n'était que technique et ne correspondait pas à un changement d'humeur des investisseurs.

Depuis une semaine, Wall Street, qui évoluait encore proche de ses records au début du mois, subit, comme les autres grandes Bourses, un vaste mouvement d'aversion au risque, notamment à l'approche du référendum britannique du 23 juin sur le maintien ou non du pays dans l'Union européenne (UE).

«Dans l'ensemble, les investisseurs manquent de certitudes... Et malheureusement, c'est aussi le cas des banques centrales, notamment la Réserve fédérale (Fed)», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

La Fed s'est abstenue mercredi de relever ses taux, mais cet immobilisme, a priori rassurant pour les investisseurs, n'a pas été particulièrement bien accueilli, d'autant que la banque centrale a abaissé ses prévisions de croissance américaine et a semblé entretenir le flou sur ses perspectives.

Jeudi, les banques centrales japonaise (BoJ), britannique (BoE) et suisse (BNS) ont suivi le pas en ne changeant rien à leurs politiques, ce qui n'a pas davantage soutenu les Bourses mondiales.

«Mais lors des dernières heures de séances, on a assisté à une rotation vers les secteurs qui devraient bénéficier de taux d'intérêt peu élevés», a remarqué Chris Low, de FTN Financial, citant l'immobilier ou le secteur de la consommation.

Certains observateurs remarquaient par ailleurs que la Bourse avait suivi de façon inversée un ralentissement du dollar, dont la force pèse sur les multinationales et exportateurs américains.

«Il se passe beaucoup de choses dans beaucoup de secteurs... Et c'est peut-être la façon la plus pertinente d'aborder les choses», a conclu M. Low, à propos des hésitations de la Bourse.

- Avec La Presse Canadienne