Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance d'hier dans le rouge, alors que se poursuivait le débat sur ce que la Réserve fédérale des États-Unis devrait faire avec les taux d'intérêt lors de sa rencontre de la semaine prochaine.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a cédé 73,08 points pour clôturer à 14 240,02 points, tiré vers le bas par les secteurs de l'énergie, de la consommation de base et des métaux et minerais.

Sur Wall Street, les marchés ont connu une séance semblable. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a échappé 19,86 points à 17 985,19 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a glissé de 3,64 points à 2115,48 points et que l'indice composé du Nasdaq a perdu 16,02 points à 4958,62 points.

«Les investisseurs prennent du recul et essayent de déterminer quelle sera la prochaine direction de fond de la Bourse», a résumé Chris Low, de FTN Financial.

Il en prenait pour preuve le fait que les volumes d'échanges étaient peu limités et que les indices enregistrent peu de grosses fluctuations depuis la fin mai, même si le S&P 500 est peu à peu revenu à seulement une quinzaine de points de son record de clôture.

«On dirait qu'il va falloir se contenter d'être presque au plus haut!», s'est amusé M. Low, notant par ailleurs que l'actualité économique américaine n'avait guère donné jeudi de grain à moudre aux investisseurs.

Les investisseurs ont tout de même digéré l'annonce d'un léger déclin des demandes d'allocations chômage, de nature à rassurer les investisseurs sur la santé de l'emploi américain après la publication la semaine dernière de chiffres très décevants pour le mois de mai.

«D'un point de vue macroéconomique, il n'y a pas de raison que la Bourse baisse», a estimait Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Il reconnaissait toutefois que l'ambiance à Wall Street avait pu être refroidie par des révélations sur l'actuelle stratégie de l'influent investisseur George Soros, qui semble parier sur un retour de l'aversion au risque et donc un repli des marchés d'actions.

Plus largement, M. Low notait que l'ambiance n'était pas à la prise de risque à l'approche d'une réunion de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine, même si les investisseurs ne s'attendent pas à une hausse des taux, et, surtout, du référendum britannique du 23 juin sur le maintien ou non du pays au sein de l'Union européenne.