Wall Street a monté mercredi, bénéficiant de la hausse des cours du pétrole et du dollar américain faible, une semaine avant une réunion de la Réserve fédérale dont elle n'attend aucune mesure concrète: le Dow Jones a gagné 0,37 % et le Nasdaq 0,26 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 66,77 points à 18 005,05 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 12,89 points à 4974,64 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a gagné 6,99 points, soit 0,33 %, à 2119,12 points.

«Le dollar fait preuve d'un peu de faiblesse et cela semble avoir un effet relativement stimulant», a déclaré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, au moment où le S&P 500 se rapproche de jour en jour de son record atteint en mai 2015.

Le dollar américain a en effet décroché vendredi après de très mauvais chiffres sur l'emploi aux États-Unis en mai. Ces chiffres ont conduit la plupart des investisseurs à exclure l'hypothèse d'une hausse des taux d'intérêt la semaine prochaine, qui aurait pu revaloriser le billet vert.

M. Skrainka soulignait que les secteurs très sensibles au niveau du dollar, comme les matières premières et l'industrie exportatrice, étaient particulièrement favorisés mercredi.

Par ailleurs, la nouvelle hausse des prix du pétrole, au plus haut depuis l'été 2015, a également bénéficié aux secteurs liés à l'énergie.

Pour autant, la hausse des indices boursiers restait prudente, et certains analystes mettaient en garde contre la possibilité qu'un plafond soit atteint.

«Nous allons probablement entrer dans une phase de consolidation, vu qu'on est en hausse alors même que la Banque mondiale a revu en baisse ses attentes pour la croissance économique mondiale», a ainsi déclaré Peter Cardillo, chez First Standard Financial.

La Banque mondiale a expliqué mardi soir que l'activité «anémique» dans les pays riches et l'affaiblissement des économies émergentes devrait limiter à 2,4 % la progression du Produit intérieur brut mondial cette année, au lieu des 2,9 % qu'elle attendait en janvier. Elle a prévenu que «l'économie mondiale est exposée à des risques majeurs», notamment les menaces «géopolitiques» et la volatilité financière.

Le fabricant de vêtements de sport haut de gamme Lululemon a bondi de 4,9 % après la publication d'un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes, malgré un bénéfice trimestriel et une prévision de bénéfice annuel un peu décevants, mis sur le compte d'une hausse de ses coûts.

Le raffermissement des prix du pétrole et la faiblesse du billet vert  ont soutenu le huard pour une quatrième séance de suite.

Le dollar canadien a gagné 0,46 cent US pour terminer la séance à 78,76 cents US. La devise canadienne est notamment soutenue par la hausse du prix du pétrole, qui a progressé de 87 cents US pour clôturer à 51,23 $ US à la Bourse des matières premières de New York, son plus haut niveau depuis juillet dernier.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pour sa part retraité de 52,51 points à 14 313,10 points, tiré vers le bas par les secteurs de l'énergie, de la santé et des télécommunications.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a grimpé de 15,30 $ US à 1262,30 $ US l'once, pendant que le cours du cuivre avançait de 1 cent US à 2,06 $ US la livre.