Wall Street n'a pas dégagé de tendance hier, prise par un accès de prudence à l'entame d'une semaine raccourcie, mais chargée en indicateurs et en événements économiques: le Dow Jones a perdu 0,5%, mais le Nasdaq a gagné 0,3%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a cédé 86,09 points à 17 787,13 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 14,55 points à 4948,05 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,11 points, soit 0,10%, à 2096,95 points.

«Comme il n'y avait pas franchement d'actualités susceptibles de pousser le marché dans un sens ou l'autre, les investisseurs se sont un peu mis sur la défensive», a résumé Michael James, de Wedbush Securities.

Il estimait que le contexte, au retour d'un week-end de trois jours à Wall Street, avait été propice à des «prises de bénéfices» après une excellente performance la semaine précédente et à l'approche d'un rapport mensuel très attendu sur l'emploi américain, vendredi.

De plus, la Bourse a semblé être tirée vers le bas par un repli en fin de séance du marché pétrolier, sur lequel c'est plutôt la perspective d'un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), jeudi qui alimente la prudence générale.

Même si tous ces éléments, auxquels s'ajoutent une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, attendront la fin de la semaine, Wall Street a déjà pu digérer hier  une salve d'indicateurs américains, mais ils n'ont pas paru en mesure de donner une direction aux marchés.

«On a pris connaissance de chiffres bien meilleurs que prévu sur les dépenses des ménages en avril, ce qui est de très bon augure pour la consommation au second trimestre», a mis en avant Chris Low, de FTN Financial.

Pourtant, «des valeurs liées à la consommation enregistrent de mauvaises performances, ce qui est surprenant vu la solidité des chiffres de ce matin», s'est-il étonné, en référence à des titres comme l'équipementier sportif Nike (-1,73%), la chaîne de magasins Home Depot (-0,85% ) ou le géant du divertissement Disney (-1,07 %).

Cette déprime pouvait s'expliquer par un autre chiffre cette fois moins favorable sur la consommation, une dégradation du moral des ménages américains en mai, tandis que, sur un autre plan, un indice sur l'activité de Chicago s'est révélé décevant.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tirée vers le bas par les déclins dans les secteurs de l'immobilier et de la finance.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 20,89 points pour terminer la séance à 14 065,78 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a reculé de 23 cents US à 49,10 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a perdu 80 cents US à 1217,50 $ US l'once. Le cours du cuivre a pour sa part reculé de 2 cents US à 2,10 $ US la livre.

Entre-temps, le dollar canadien s'est déprécié de 0,34 cent US à 76,28 cents US.

- Avec La Presse Canadienne