Wall Street a fini en petite baisse lundi après avoir oscillé autour de l'équilibre toute la journée, faute d'actualité assez forte pour motiver les investisseurs à la baisse ou à la hausse: le Dow Jones a cédé 0,05% et le Nasdaq 0,08%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 8,01 points à 17.492,93 points et le Nasdaq, dominé par la technologie, 3,78 points à 4.765,78 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,21%, à 2.048,04 points.

«C'est une journée très calme, ce qui n'est pas une mauvaise chose vu qu'on a passé le week-end à se demander si (une hausse des taux d'intérêt en) juin était possible», a déclaré Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

M. Hogan a précisé que la faiblesse des mouvements sur les places asiatiques et européennes, ainsi que la stabilité des marchés obligataires et des matières premières, n'avaient pu fournir aucune impulsion à la Bourse de New York.

Les valeurs liées à l'énergie ont un peu baissé (-0,25%), logiquement vu le léger recul des cours du pétrole brut.

Celles liées aux matériaux industriels affichaient la plus forte hausse du S&P (+1,19%), après l'annonce d'une opération géante de fusion dans la chimie agricole: le spécialiste américain des semences, OGM et pesticides Monsanto (+4,41% à 106 dollars) est convoité par l'allemand Bayer, moyennant une offre à 62 milliards de dollars.

Enfin «les valeurs financières perdent du terrain malgré l'attention portée à la possibilité d'une hausse des taux par la Réserve fédérale (Fed) cet été», notaient aussi les experts de Charles Schwab, alors que ce secteur a cédé globalement 0,09%.

Le niveau plancher des taux actuel bride les gains des banques de dépôts, mais depuis la semaine dernière les spéculations se multiplient sur la possibilité qu'ils soient prochainement remontés.

James Bullard, président de l'antenne régionale de la Fed de Saint-Louis, dans le Missouri (centre), a estimé lundi que la situation de plein emploi ou quasi plein emploi actuelle aux Etats-Unis poussait les prix à la hausse, justifiant «la lente normalisation» des taux. Il a aussi jugé que les obstacles internationaux à une hausse des taux «s'estompaient».

Le marché obligataire, lui aussi hésitant, était en légère hausse. Vers 20h20 GMT le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,833% contre 1,847% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans s'affichait à 2,624% contre 2,635% précédemment.