Wall Street a repris de l'allant hier pour finir en hausse une séance tranquille, en profitant notamment de la faiblesse persistante du dollar: le Dow Jones a gagné 0,66% et le Nasdaq 0,88%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 117,52 points à 17 891,16 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 42,24 points à 4817,59 points.

L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a avancé de 16,13 points, soit 0,78%, à 2081,43 points.

Les indices ont peiné à décoller pendant la première partie de séance, avant de plus nettement avancer lors des dernières heures d'échanges.

«Le principal moteur, c'est la faiblesse du dollar (américain), qui va exercer un effet positif sur les résultats des entreprises», a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Les groupes américains devraient devenir plus concurrentiels dans l'économie mondiale.»

Le billet vert, plombé depuis le début de l'année par le peu d'entrain manifesté par la Réserve fédérale (Fed) américaine à normaliser sa politique monétaire, a encore baissé lundi, atteignant des niveaux sans précédent depuis l'été dernier face à l'euro après un chiffre décevant sur l'industrie américaine.

Ce chiffre, qui témoigne d'un ralentissement de l'activité manufacturière en avril mais non d'une contraction, n'a en revanche pas semblé peser sur le moral des investisseurs à Wall Street.

«C'est une séance très calme et les fluctuations sont particulièrement limitées», a résumé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, rappelant que Wall Street se remettait d'une nette baisse hebdomadaire par laquelle elle avait fini avril.

«On assiste parfois à un changement de tendance quand on change de mois», a-t-il noté, tout en rappelant que les indices avaient «historiquement eu tendance à se replier à partir de mai».

«Certains analystes pensent que le rebond de Wall Street a assez duré», après une hausse de près de 15% entre février et la fin avril, a conclu M. Blicksilver. «On va voir ce qu'il en est.»

Parmi les valeurs, le laboratoire pharmaceutique canadien Valeant a perdu 2,13% à 32,65 $US  sur sa cotation new-yorkaise, sur la base de perspectives toujours sombres et de déclarations plutôt pessimistes du milliardaire investisseur Warren Buffett, mais il a nettement limité ses pertes après avoir perdu quelque 10%.

Les groupes américains de services pétroliers Halliburton et Baker Hughes réagissaient différemment à l'annonce de l'échec de leur projet de fusion à plusieurs dizaines de milliards face à l'opposition des autorités de la concurrence. Halliburton a pris 1,8%, alors que Baker Hughes, d'abord dans le vert, s'est replié de 2% .

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, pendant que les prix du pétrole brut cédaient une partie des gains qui l'ont fait grimper la semaine dernière au-dessus de la barre des 46 $ US le baril pour la première fois en cinq mois.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 85,82 points à 13 865,63 points, tiré vers le bas par les secteurs de l'énergie et des métaux.

Le prix du pétrole brut a effacé 1,14 $ US à 44,78 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, après que des médias eurent rapporté que la production de brut des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait progressé en avril.

Malgré le recul du pétrole, le dollar canadien est resté assez vigoureux et s'est même emparé de 0,08 cent US à 79,77 cents US après avoir brièvement atteint vendredi la barre des 80 cents US.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a pris 5,30 $ US à 1295,80 $ US l'once, pendant que celui du cuivre laissait 2 cents US à 2,27 $ US la livre.

AFP-PC