Wall Street a fini au plus haut de l'année hier, l'optimisme suscité par les autres Bourses et de bonnes nouvelles chinoises permettant de tirer le meilleur parti de résultats et d'indicateurs mitigés : le Dow Jones a gagné 1,1 % et le Nasdaq 1,6 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 187,03 points à 17 908,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 75,33 points à 4947,42 points.

Le S&P 500, un indice élargi que de nombreux investisseurs jugent le plus représentatif, a gagné 20,70 points, soit 1 %, à 2.082,42 points - son plus haut niveau depuis le début de 2016.

Wall Street a ainsi suivi la tendance des Bourses européennes et chinoises, elles-mêmes rassurées par le fort rebond des exportations chinoises en mars.

« C'est une bonne remontée, déclenchée par les bonnes nouvelles venues de Chine, les résultats de (la banque) JP Morgan Chase et une série d'indicateurs mitigés, avec un Livre beige (de la Réserve fédérale) qui montre que la croissance économique reste modérée », a énuméré Peter Cardillo, chez First Standard Financial.

De fait, dix des douze régions surveillées par la Fed ont témoigné d'une croissance de leur économie entre fin février et début avril, avec une croissance lente des dépenses de consommation.

« La réaction des investisseurs aux mauvaises nouvelles est remarquable », a remarqué pour sa part Jack Ablin, chez BMO Private Bank.

Il faisait allusion en particulier à la déception provoquée par les ventes de détail, qui contre toute attente ont reculé en mars aux États-Unis, ce qui est de mauvais augure puisque la consommation est le principal moteur de l'économie américaine.

En outre, les prix à la production ont également surpris en restant dans le rouge, le recul des prix de l'énergie n'étant pas compensé par les autres catégories.

Enfin la banque JP Morgan Chase, numéro un américain en termes d'actifs, a annoncé des reculs de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires trimestriels.

« Mais c'est reçu positivement parce que ce n'est pas aussi mauvais que ne le craignaient les investisseurs », a expliqué Jack Ablin, sans cacher son inquiétude : « avec les plans de simulation de faillite (de plusieurs grandes banques) rejetés par les régulateurs, il y a globalement beaucoup de mauvaises nouvelles », a-t-il dit.

La banque JP Morgan a grimpé de 4,23 %, les investisseurs étant rassurés par les déclarations du PDG Jamie Dimon, selon qui « le consommateur américain reste en forme et les crédits à la consommation sont bons ».

Le laboratoire pharmaceutique Valeant, en baisse en début de journée après qu'un créancier l'a mis en demeure de publier ses comptes, a fini en hausse de 3,47 %. Son patron a accepté de témoigner au Sénat américain sur sa politique de prix.

Les gains des titres industriels et financiers ont contribué à la clôture en hausse de la Bourse de Toronto, une quatrième séance positive consécutive.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 89,93 points, à 13 671,35 points, tandis que le dollar canadien a cédé 0,35 cent US, à 78,03 cents US.

Le recul du huard survient après trois jours de progression ayant vu la devise grimper de plus de 2,3 cents US pour atteindre son plus haut sommet de clôture depuis juillet.

Sur le marché des matières premières, le pétrole brut nord-américain a perdu 41 cents, à 41,76 $ US le baril, après avoir atteint la veille son plus haut niveau depuis la fin novembre.

Le cuivre pour livraison en mai a gagné deux cents, à 2,17 $ US la livre, et l'or pour livraison en juin a cédé 12,60 $, pour s'établir à 1248,30 $ US l'once.