Les marchés boursiers nord-américains ont fini en hausse mardi, tirés par une remontée des cours du pétrole à leur sommet de 2016, bénéficiant au secteur de l'énergie et aux banques et permettant d'ignorer le pessimisme du Fonds monétaire international (FMI).

À Wall Street, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 164,84 points (+0,9 %) à 17 721,25 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 38,69 points à 4872,09 points, de grandes valeurs ayant permis de faire oublier un accès de faiblesse en début de séance.

Le S&P 500, un indice élargi que de nombreux investisseurs jugent le plus représentatif, a gagné 19,63 points, soit 0,97 %, à 2061,72 points.

Avec le prix du pétrole au plus haut depuis le début de l'année, porté par l'espoir que les grands pays producteurs s'accordent dimanche sur un moyen de maîtriser la surabondance de l'offre, « tout ce qui est lié au secteur de l'énergie a eu une bonne journée », a souligné Michael James, chez Wedbush Securities.

Cette embellie profitait également au secteur financier, alors qu'en début d'année les valeurs bancaires avaient souffert de la crainte que se multiplient les défauts de paiement parmi les producteurs pétroliers et leurs fournisseurs.

Juste avant que les grandes banques commencent à publier leurs résultats trimestriels, à partir d'aujourd'hui, « les gens se disent, "hum, après tout peut-être que les cours des banques vont monter même si les taux d'intérêt bas" grèvent leurs revenus, a expliqué M. James.

Mais une certaine prudence perdurait : avec les résultats trimestriels à venir, "le marché va beaucoup réagir valeur par valeur, si les nouvelles ne sont pas bonnes, personne ne voudra (de certaines entreprises) dans ses livres de comptes", a prévenu Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management.

Le secteur de l'énergie en général affichait une hausse de 2,8 %, la plus importante de la journée.

Le géant de l'aluminium et des métaux composites Alcoa a chuté en revanche de 2,7 % après le plongeon de 92 % de son bénéfice net du premier trimestre. C'était moins mauvais que prévu, mais le chiffre d'affaires est resté très en deçà des attentes, accusant une baisse de 15 % sur un an.

En revanche Facebook, qui a annoncé plusieurs projets de développement avec la vidéo mobile et sa messagerie Messenger, a gagné 1,49 % à 110,61 $ US.

Le huard monte encore

En outre, le dollar canadien s'est apprécié pour une troisième séance de suite, grimpant de 0,85 cent US à 78,38 cents US. Il n'a pas été près de ce niveau depuis qu'il s'est échangé à 78,49 cents US, le 14 juillet dernier.

La devise canadienne a été stimulée par les prix de l'énergie, le cours du pétrole brut ayant bondi de 1,81 $ US à 42,17 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Plus tôt dans la journée, l'agence de presse russe Interfax a rapporté que l'entente avec l'Arabie saoudite en faveur d'un gel de la production pétrolière ne serait pas conditionnelle à l'approbation de l'Iran. Les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se rencontreront dimanche à Doha, au Qatar.

Les actions liées au pétrole ont soutenu l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto, qui a pris 158,66 points à 13 58,42 points. Le secteur de l'énergie a notamment avancé de 5,15 %.

Ailleurs à la Bourse des matières premières, le cours du lingot d'or s'est apprécié de 2,90 $ US à 1260,90 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a pris 6 cents US à 2,15 $ US la livre.