La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, mercredi, et le dollar canadien s'est affaibli face au billet vert américain, pendant que retraitaient les prix des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a rendu 114,01 points pour terminer la séance avec 13 379,48 points, tiré vers le bas par les actions des sociétés du secteur des métaux et des minerais.

La chute de 20 % du cours de l'action de la société montréalaise de jeu Amaya (TSX:AYA) a aussi pesé sur l'indice phare de la Bourse de Toronto. Le chef de la direction d'Amaya, David Baazov, a été accusé mercredi de délit d'initié par l'Autorité des marchés financiers (AMF) en lien avec l'acquisition de PokerStars, en 2014.

David Baazov fait face à cinq chefs d'accusation, notamment pour avoir influencé ou tenté d'influencer le cours du titre d'Amaya et pour avoir communiqué une information privilégiée. L'homme d'affaires âgé de 35 ans a rapidement nié les allégations et Amaya a indiqué qu'elle appuyait son patron et qu'elle s'attendait à ce qu'il soit blanchi.

L'action d'Amaya a reculé mercredi de 3,82 $, soit 20,57 %, à 14,75 $ à la Bourse de Toronto.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 1,04 cent US à 75,68 cents US.

Pétrole, or et cuivre en baisse

Le cours du pétrole brut a échappé 1,66 $ US à 39,79 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le prix du lingot d'or a plongé de 24,60 $ US à 1224 $ US l'once et que celui du cuivre a effacé 5 cents US à 2,24 $ US la livre.

Le secteur torontois de l'énergie a laissé 3,08 %, tandis que celui de l'or s'est déprécié de 5,52 %. Mais la baisse la plus importante du TSX a été celle du secteur des métaux et minerais diversifiés, qui a dégringolé de 10,79 %.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 79,98 points à 17 502,59 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 13,09 points à 2036,71 points et que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 52,80 points à 4768,86 points.

En plus du recul des cours des matières premières, les discours de certains membres du conseil de la Réserve fédérale des États-Unis ont étonné certains investisseurs, qui se demandent à quel moment la banque centrale américaine prévoit effectuer la prochaine hausse de ses taux d'intérêt, a expliqué Ian Nakamoto, directeur de la recherche à la firme 3MACS.

La Fed a laissé ses taux d'intérêt inchangés la semaine dernière, compte tenu de l'incertitude qui plane au sujet de l'économie mondiale, et elle a indiqué qu'il faudrait dorénavant s'attendre à deux hausses d'ici la fin de l'année, plutôt que quatre. La plupart des économistes ont alors indiqué qu'ils ne s'attendaient pas à voir les taux grimper avant le mois de juin.

Mais cela pourrait changer, s'il faut se fier aux déclarations de certains responsables de la banque centrale.

« Une augmentation en avril n'est toujours pas exclue », a observé M. Nakamoto.