Wall Street a fini en hausse vendredi, restant sur sa lancée positive de la semaine impulsée par la reprise du marché du pétrole et la souplesse de la Fed, en l'absence d'actualité : le Dow Jones a gagné 0,69 % et le Nasdaq 0,43 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 120,81 points à 17 602,30 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,66 points à 4795,65 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a progressé de 8,97 points, ou 0,44 %, à 2049,56, s'inscrivant pour la première fois dans le vert par rapport à la clôture du 31 décembre. Le Dow Jones avait passé ce cap dès jeudi.

« L'amélioration des prix de l'énergie et des matières premières a représenté un énorme vent arrière pour le marché », a commenté Michael James, chez Wedbush Securities, notant que les prises de bénéfices qui ont légèrement fait fléchir les cours du pétrole vendredi n'avaient pas été imitées à la Bourse.

« La résilience l'emporte, en dépit du repli du brut et d'un chiffre médiocre sur le moral des ménages », selon les analystes de Charles Schwab.

« Cela fait deux semaines qu'on entend que le moment est venu de se replier parce que les valorisations sont un peu excessives, (..) mais c'est un marché en téflon, chaque fois qu'il semble y avoir quelque chose qui devrait le faire baisser il finit par passer outre », a ajouté M. James, sans exclure toutefois une pause la semaine prochaine.

« Nous vivons dans un monde interconnecté, donc le pétrole pousse les marchés émergents, et les banquiers centraux poussent l'Europe, et tout ça ce sont des bonnes nouvelles », a analysé de son côté Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.

De fait le pétrole, qui a gagné plus de 40 % depuis un mois à la faveur d'espoirs d'une maîtrise des excédents actuels, et, cette semaine, d'un reflux du dollar, rassure en éloignant le spectre d'une crise dans plusieurs pays émergents et de défauts de paiement en série.

Quant aux banques centrales, européenne au début du mois et américaine mercredi, elles maintiennent une politique d'argent facile appréciée des investisseurs.

« Il y a quelques semaines, et déjà en août, on s'inquiétait vraiment pour la croissance et on entendait beaucoup parler de récession, mais les banques centrales ont montré une fois de plus qu'elles vont faire tout ce qu'elles peuvent pour fixer un plancher au marché et empêcher l'économie mondiale de glisser en récession », a analysé M. Skrainka.

L'éditeur de logiciels Adobe a gagné 3,85 % après un bénéfice trimestriel largement supérieur aux attentes, accompagné d'un chiffre d'affaires également un peu meilleur que prévu, et de prévisions optimistes.

La banque JPMorgan Chase a gagnait 2,94 % après avoir annoncé une opération de rachat d'actions à hauteur de 1,88 milliard US.

Bank of America, qui avait déjà annoncé un programme de rachat d'actions à hauteur de 4 milliards de dollars, l'a amplifié de 800 millions de dollars supplémentaires. L'action a pris 2,91 %.

Le déclin des prix des matières premières a tiré la Bourse de Toronto vers le bas vendredi, tandis que les investisseurs américains ont continué à surfer sur le fait que la Réserve fédérale des États-Unis a indiqué, plus tôt cette semaine, qu'elle n'était pas pressée d'augmenter de nouveau ses taux d'intérêt.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en baisse de 124,17 points, à 13 497,13 points.

Le dollar canadien s'est lui aussi déprécié, de 0,29 cent US, à 76,70 cents US.

Le prix du lingot d'or a reculé de 10,70 $ US à 1254,30 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre a échappé 1 cent US à 2,28 $ US la livre.

- Avec La Presse Canadienne