Les marchés boursiers de Toronto et New York ont grimpé hier, après que la Réserve fédérale des États-Unis eut indiqué qu'elle laissait son taux d'intérêt directeur inchangé en raison de l'incertitude entourant l'économie mondiale.

L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 77,82 points à 13 478,13 points, soutenus par les prix de l'énergie, des métaux et de l'or.

Le dollar canadien s'est pour sa part raffermi vis-à-vis de la devise américaine et s'est adjugé 1,37 cent US à 76,21 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a reculé de 1,20 $ US à 1229,80 $ US l'once, tandis que celui du cuivre est resté inchangé à 2,23 $ US la livre. Le prix du pétrole brut a avancé de 2,21 $ US à 38,46 $ US le baril.

Wall Street a fini en petite hausse : le Dow Jones a pris 0,43 % et le Nasdaq 0,75 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 74,23 points à 17 325,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 35,30 points à 4763,97 points.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a gagné 11,29 points, soit 0,56 %, à 2027,22 points.

Les indices, hésitants pendant une bonne partie de la séance, ont confirmé leur hausse après le communiqué de la Réserve fédérale et la conférence de presse de sa présidente Janet Yellen, sans toutefois marquer de réaction très forte.

« Nous essayons de déchiffrer ce que tout cela veut dire », a commenté Chris Low, chez FTN Financial, estimant qu'il faudrait peut-être quelques jours avant que le marché interprète de façon univoque les annonces de la Fed.

La banque centrale américaine a relevé que l'économie internationale continuait de poser des risques, tandis que les taux d'intérêt ont été maintenus dans la fourchette de 0,25 % à 0,50 % - au même niveau que depuis fin décembre.

Dans son communiqué, elle a redit s'attendre à ce que les conditions économiques n'exigent que « des hausses graduelles des taux d'intérêt ».

La projection médiane du niveau des taux pour la fin de l'année a été nettement abaissée.

La majorité des membres du comité de politique monétaire jugent que les taux d'intérêt se situeront à 0,9 % fin 2016 au lieu de 1,4 % lors de leur projection de décembre. Cela correspondrait à seulement deux hausses de taux de 0,25 point de base contre quatre, selon la précédente estimation.

« Depuis très longtemps, le marché ne croyait plus qu'il y aurait quatre hausses des taux (en 2016), donc (la Fed) s'aligne sur ce qui était le consensus parce qu'elle a peur de surprendre. Tout le but de la communication de la Fed, c'est de préparer, pas de surprendre » , a commenté Gregori Volokhine, chez Meeschaert New York.

Les valeurs financières, pénalisées par des taux bas qui limitent leur potentiel de bénéfices, étaient l'un des rares secteurs en recul (-0,16 %). L'action Morgan Stanley a perdu 1,06 % et Bank of America 1,92 %.

Peabody Energy, le plus gros producteur de charbon aux États-Unis, s'est effondré de 45,4 %. Il a prévenu qu'il pourrait déposer son bilan dans les prochains jours après avoir manqué une échéance de remboursement.

La chaîne de restauration rapide d'inspiration mexicaine Chipotle, touchée par une épidémie de gastro-entérites fin 2015, a cédé 0,53 %. Elle a prévenu qu'elle enregistrerait un premier trimestre non pas à l'équilibre, mais en perte, vu le plongeon de 26 % de ses ventes de février à périmètre constant.

- Avec Agence France-Presse