La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, hier, aidée par un bond des prix de l'énergie et de l'or.

L'indice S&P/TSX a grimpé de 62,56 points, à 12 860,35, alors que les titres des entreprises transigeant en or, métaux et pétrole ont affiché les gains les plus importants.

Le dollar canadien a décliné de 0,10 cent U.S., à 73,90 cents US.

Du côté des matières premières, le pétrole brut pour livraison en avril était à 33,75 $ US le baril, en hausse de 97 cents.

L'or était en hausse de 14 $, à 1234,40 $ US l'once, tandis que le cuivre pour livraison en mai est demeuré inchangé à 2,13 $ US la livre.

Andrew Pyle, un conseiller à Gestion du patrimoine Scotia, a affirmé que les investisseurs s'étaient tournés vers le lingot d'or en raison du peu d'élan sur les marchés américains et une perte de confiance envers un gain de valeur substantiel du dollar américain.

Le secteur aurifère a affiché la plus importante progression, ajoutant trois pour cent.

Le cuivre pour livraison en mai est demeuré inchangé à 2,13 $ US la livre.

«À moyen terme, en supposant que le dollar américain se stabilise, je crois que l'or pourrait continuer de grimper - il reste à voir s'il atteindra 1400 $. Mais il y a assurément de la place à la progression.»

Le portrait était tout autre à Wall Street, où les principaux indices ont enregistré des reculs.

La Bourse de New York a baissé  après avoir hésité toute la séance, peinant à se décider entre une hausse du marché pétrolier, des doutes persistants à l'international et des chiffres médiocres aux Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 0,74% et le Nasdaq 0,71%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 123,47 points à 16 516,50 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 32,52 points à 4557,95 points.

Jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, le S&P 500, un indice élargi, a reculé de 15,82 points, soit 0,81%, à 1932,23 points.

Sans jamais enregistrer de très fortes fluctuations, la Bourse a hésité à l'ouverture, s'est redressée vers la mi-séance, puis est retombée dans le rouge.

«Il n'y a pas de facteur qui explique vraiment cet accès de faiblesse», a reconnu Michael James, de Wedbush Securities. «C'est un marché dominé par les sentiments et, dès qu'il y a eu une occasion, des investisseurs ont pris leurs bénéfices (...) après deux semaines de nette hausse».

Il remarquait que Wall Street n'a pas suivi les cours du pétrole, contrairement à ce qui était devenu une habitude lors de la semaine précédente, en nette hausse lundi face à de nouvelles mesures de relance par la banque centrale chinoise.

Ces mesures, qui consistent plus précisément en un nouvel abaissement du ratio de réserves obligatoires imposé aux banques, ont semblé un temps soutenir également la Bourse et faire oublier la déception née d'une réunion au cours du week-end du G20, qui n'a débouché sur aucune annonce concrète.

Enfin, les investisseurs ont digéré des indicateurs américains peu enthousiasmants, dont une baisse des promesses de ventes de logements le mois dernier et une contraction inattendue de l'activité de la région de Chicago en février, mais «ces chiffres ne semblent pas avoir beaucoup d'effet», a estimé Chris Low, de FTN Financial.

Parmi les valeurs, le laboratoire pharmaceutique canadien Valeant, coté à New York, a chuté de 18,4% à 65,80 $US,  enfoncé par des articles de presse sur l'annonce d'une enquête du régulateur de Wall Street, la SEC, après avoir déjà souffert en début de séance du retour de son directeur général Michael Pearson.

Dans l'énergie, le producteur et distributeur NRG Energy a baissé de 2,71% après avoir fait état d'une perte nette pour 2015 et nettement abaissé le dividende versé à ses actionnaires.

AFP-PC