Une retraite des prix du pétrole et des données décevantes sur les ventes au détail ont contribué, vendredi, à une clôture à la baisse de la Bourse de Toronto après quatre séances consécutives de progression.

L'indice S&P/TSX a cédé 117,96 points, pour s'établir à 12 813,40.

Le dollar canadien était en recul de 0,10 cent US, à 72,63 cents US.

De son côté, Wall Street a fini sans tendance, tiraillée par les performances divergentes de plusieurs secteurs, ce qui lui a permis de conserver les gains effectués le reste de la semaine: le Dow Jones a perdu 0,13% mais le Nasdaq a pris 0,38%.

L'indice Dow Jones Industrial Average a cédé 21,44 points à 16 391,99 points, alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 16,89 points à 4504,43 points.

Très surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 est resté presque stable, perdant 0,05 point, à 1917,78 points «On fait face à une situation mitigée sur le plan économique et c'est ce que reflète la séance incertaine d'aujourd'hui», a résumé Jack Ablin de BMO Private Bank, évoquant «une attitude attentiste».

Premier élément notable du jour, les cours du pétrole qui avaient connu une embellie en début de semaine ont pesé sur le secteur de l'énergie par une nette rechute, sans actualité particulière si ce n'est un retour des investisseurs à la prudence face au niveau élevé de l'offre.

Seconde actualité dominante, l'annonce de chiffres meilleurs que prévu sur l'inflation américaine de janvier, qui a pris une pente ascendante en dépit de la poursuite de la baisse des prix de l'énergie, n'a guère donné de direction aux indices.

«Avec cette statistique, l'inflation est un tout petit peu revenue dans les esprits, et cela met la pression sur des secteurs comme les groupes de télécommunications ou les services aux collectivités, qui avaient le mieux résisté» à un début d'année difficile, «dans l'idée que la hausse des prix n'existait plus», a tout de même remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. Plus généralement, ce chiffre remet sur la table une hausse des taux directeurs par la Réserve fédérale (Fed) en mars, alors que les responsables de la banque centrale s'étaient récemment montrés très prudents quant à la poursuite de la réduction des mesures de soutien à l'économie.

Quoi qu'il en soit, Wall Street «achève une semaine de hausse, pendant laquelle les Bourses européennes asiatiques ont aussi monté», ont mis en avant les experts de Charles Schwab, même si d'autres observateurs, comme M. Ablin, craignent que la tendance à la baisse, observée pendant tout le début de l'année, ne soit pas terminée. 

- Avec l'AFP à New York