Wall Street a fortement monté mercredi dans le sillage d'un rebond des cours pétroliers, qui a éclipsé des indicateurs pourtant nombreux ainsi qu'une publication de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a pris 1,59% et le Nasdaq 2,21%.

La croissance des prix du pétrole et d'autres matières premières a aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse pour une troisième séance de suite, les investisseurs semblant rassurés par les signes d'amélioration de l'économie qui pointent à l'horizon. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 312,18 points, soit 2,49 pour cent, à 12 867,16 points, récupérant du coup les pertes accumulées la semaine dernière - et même davantage. Le marché de Toronto, fortement exposé aux ressources naturelles, a particulièrement profité hier de la performance du secteur des métaux et minerais diversifiés, qui a avancé de 13,6%. Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,93 cent US à 72,97 cents US. Sur Wall Street, les principaux indices ont aussi connu une forte séance. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles s'est emparée de 257,42 points, soit 1,59 pour cent, à 16 453,83 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 31,24 points, ou 1,65 pour cent, à 1926,82 points. L'indice composé du Nasdaq a pris 98,10 points, ou 2,21 pour cent, à 4534,06 points. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 1,62 $ US à 30,66 $ US le baril, après que quatre importants producteurs de pétrole - le Qatar, l'Arabie saoudite, la Russie et le Venezuela - eurent mis de l'avant, mardi, un plan conditionnel qui gèlerait les niveaux de production, dans l'espoir que cela fasse remonter le prix du baril. L'Iran n'a pas encore accepté de se joindre à ce groupe. «Les investisseurs sont manifestement en train de saluer la hausse des cours du pétrole», a mis en avant Jack Ablin, de BMO Private Bank. L'attitude de Téhéran, qui compte faire son retour sur le marché pétrolier à la suite de la levée de sanctions liées à son programme nucléaire, est très surveillée dans un contexte de surabondance générale et de chute des cours. «Reste à voir si l'Iran va vraiment faire quelque chose... Mais cela rend un peu plus envisageable l'idée d'une baisse de la production» parmi les principaux acteurs du marché, a expliqué Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. Parmi les autres éléments de soutien, les investisseurs ont aussi bénéficié «d'une bonne surprise sur la production industrielle», qui a monté de façon inattendue le mois dernier aux Etats-Unis selon un indicateur publié mercredi, a cité M. Ablin. A cette statistique, que nuançait une nette révision à la baisse pour décembre, s'est ajoutée une progression minime, mais surprenante des prix à la production, également en janvier, ainsi que, sur un plan moins favorable, une chute des mises en chantier de logement, toujours le mois dernier. Enfin, les indices n'ont guère réagi à la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, en janvier, qui a confirmé la prudence de ses responsables face aux récentes turbulences des marchés financiers, mais n'a guère apporté de nouveauté par rapport à des propos tenus la semaine dernière par sa présidente, Janet Yellen. 

- Avec PC