La Bourse de Toronto a clôturé en hausse hier, pendant que le dollar canadien bondissait de plus d'un cent US et que le prix du pétrole brut avançait de plus de 2 $ US.
L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 150,76 points à 12 593,02 points, après avoir rendu près de trois pour cent de sa valeur au cours des deux séances précédentes.
Le cours du pétrole brut a bondi de 2,40 $ US à 32,28 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le prix du lingot d'or a gagné 14,10 $ US à 1141,30 $ US l'once.
Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 1,32 cent US à 72,61 cents US. Le secteur pétrolier a bondi de 5,3% et les titres miniers bondissaient de 4,3%.
Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 183,12 points à 16 336,66 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 9,5 points à 1912,53 points. L'indice composé du Nasdaq a pour sa part retraité de 12,71 points à 4504,24 points.
Après une ouverture dans le vert, les indices se sont vite repliés, mais ils se sont brusquement redressés dans les deux dernières heures d'échanges, en premier lieu le Dow Jones.
«L'élément dominant de la séance, c'était ce tournant», a reconnu Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. «Le marché est rempli de contre-courants.»
Le Nasdaq est cependant resté à la traîne, plombé par de grands noms des technologies comme Amazon (-3,81% ) et Alphabet, maison mère de Google (-4,04%), qui, au passage, a redonné au groupe informatique Apple (+1,98%) le titre de plus grosse capitalisation boursière mondiale après l'avoir occupé de façon éphémère la veille à la suite d'excellents résultats.
Parmi les éléments du soutien hier, les cours du pétrole, dont une rechute sous 30 dollars le baril avait plombé Wall Street en début de semaine, ont rebondi malgré l'annonce de réserves américaines à un niveau sans précédent.
«Ces chiffres n'étaient pas très enthousiasmants mais tout le monde voulait repasser à l'achat, donc on assiste à une belle hausse des cours pétroliers», a remarqué M. Blicksilver.
Ce regain du marché pétrolier a fait partie des «trois facteurs positifs» du jour, selon Art Hogan, de Wunderlich Securities.
Il citait aussi des chiffres favorables sur l'emploi du groupe privé ADP, qui sont de bon augure à l'avant-veille des statistiques officielles du gouvernement américain sur le sujet, et des propos de William Dudley, responsable de la Réserve fédérale (Fed), qui ont laissé espérer au marché que la banque centrale ne s'empresserait pas de vite poursuivre son retrait à l'économie en 2016.
D'un autre côté, «on a pris connaissances d'un indice sur l'activité dans les services (...) qui a relancé les inquiétudes sur un ralentissement de cette part importante de l'économie américaine», a nuancé M. Hogan.
Selon cet indice, publié mercredi par l'association professionnelle ISM, l'activité dans les services aux Etats-Unis a en effet plus ralenti que prévu en janvier.
Parmi les valeurs, Yahoo! a perdu 4,75%, au lendemain de l'annonce d'un plan stratégique qui ne lève toujours pas les incertitudes sur l'avenir du groupe internet américain en difficulté.
Le constructeur automobile, General Motors (GM), a baissé de 2,46% sans profiter de l'annonce de bénéfices sans précédent en 2015.
- AFP-PC