Les marchés nord-américains ont nettement monté hier, les investisseurs entamant décembre avec optimisme et sans se laisser abattre par un mauvais chiffre sur l'activité industrielle aux États-Unis.

À Wall Street, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 168,43 points (+0,95%) à 17 888,35 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 47,64 points (+0,93%) à 5156,31 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a avancé de 22,22 points, soit 1,07%, à 2102,63 points.

«Je ne suis pas sûr de la raison» de cette hausse, a reconnu Chris Low, de FTN Financial, notant qu'elle avait eu lieu «malgré le fait que l'indice de l'activité manufacturière est au plus bas depuis 2009» aux États-Unis.

L'activité industrielle américaine s'est contractée en novembre pour la première fois depuis trois ans, selon l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié mardi par l'association professionnelle ISM.

«Surtout, les faiblesses sont exactement là où c'est le plus ennuyeux, dans les nouvelles commandes et les commandes encore à remplir, qui donnent dans les deux cas la tendance aux autres composantes», a expliqué M. Low.

Toutefois, il remarquait que le marché avait digéré des nouvelles plus favorables sur le plan de la consommation, au sortir du long week-end de Thanksgiving, traditionnellement consacré à des soldes géants.

«Au début, les nouvelles du week-end ont été médiocres pour les distributeurs, comme il y avait moins de gens dans les magasins que l'an dernier, mais il s'avère que le nombre de consommateurs a beaucoup augmenté sur internet», a-t-il précisé. «Donc ce n'est pas extraordinaire, mais meilleur que ce que l'on pensait.»

Certains observateurs notaient que le début du mois attirait souvent plus de liquidités, d'autant que décembre est traditionnellement l'une des meilleures périodes pour la Bourse.

«Les investisseurs sont optimistes», a reconnu Jack Ablin de BMO Private Bank. «Mais c'est une semaine qui s'annonce chargée. La Banque centrale européenne (BCE) rendra (jeudi) sa décision sur ses taux, et on attend d'importants chiffres sur l'emploi pour vendredi» aux États-Unis.

Les marchés tablent dans l'ensemble sur une accélération de l'actuel soutien à l'économie de la BCE, alors qu'ils s'attendent à ce que son homologue américaine, la Réserve fédérale, commence à limiter le sien ce mois-ci.

Parmi les premiers bénéficiaires du week-end de Thanksgiving, Amazon, géant du commerce en ligne, a avancé de 2,15%, après avoir fait état de ventes sans précédent pour certains de ses produits.

Les chiffres mensuels sur les ventes de voitures, de nouveau sans précédent, mais dans l'ensemble en dessous d'attentes certes très élevées, ont aussi animé les valeurs.

Parmi les trois grands constructeurs, qui ont tous annoncé leurs meilleures ventes du mois de novembre depuis 2001, FCA US (ex- Fiat Chrysler) a cédé 0,07%, alors que General Motors a pris 0,17% et Ford 1,61%.

La Bourse de Toronto a engrangé un gain de plus de 100 points pour une deuxième séance consécutive, soutenue par le cours du pétrole brut et les solides résultats affichés par deux des grandes banques du Canada.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a progressé de 166,23 points pour clôturer à 13 636,06 points, après avoir gagné la veille 101 points. Le marché boursier a bien réagi aux résultats dévoilés par la Banque Scotia et la Banque de Montréal  pour leur quatrième trimestre, lesquels se sont avérés supérieurs aux attentes des analystes.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a reculé de 1,80 $ US à 1063,50 $ US l'once, tandis que le prix du pétrole brut a avancé de 20 cents US à 41,85 $ US le baril.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,06 cent US à 74,83 cents US.

- Avec La Presse Canadienne