Wall Street montait légèrement mardi à la mi-séance, sans trouver dans l'actualité assez d'éléments pour poursuivre ou interrompre nettement son essor des dernières semaines.

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Les marchés vers 12h30:

  • TSX 13 700,70 / +77,69 (0,57%)

  • TSX Crois. 540,26 / +0,67 (0,12%)

  • Dow Jones 17 905,09 / +76,33 (0,43%)

  • S&P 500 2 106,92 / +2,87 (0,14%)

  • NASDAQ 5 143,00 / +15,85 (0,31%)



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«C'est très calme», a reconnu Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. «On sait qu'il y a beaucoup de liquidités sur le plan mondial, l'emploi américain est plutôt solide et les résultats d'entreprises ont été corrects.»

Wall Street, qui a enregistré en octobre sa meilleure performance mensuelle depuis quatre ans, semble ainsi conserver un certain optimisme, même si les mouvements de mardi restent limités.

«Dans l'actualité, il n'y a pas beaucoup d'éléments qui expliqueraient ces fluctuations», a reconnu Patrick O'Hare, de Briefing, estimant que la Bourse était freinée par «la prise de conscience que le marché est allé trop haut et doit entrer dans une période de rééquilibrage».

Toutefois, «on pouvait dire la même chose hier, et le marché ne s'est pas arrêté à cela», a-t-il relativisé. «Néanmoins, il y a une complaisance de plus en plus dérangeante dans l'idée que la Bourse est infaillible en ce moment. Cela entraîne une course à la performance et des mouvements exagérés, vu que les indicateurs économiques sont mitigés et que les prévisions des entreprises sont, au mieux, modérées».

Sur le plan macroéconomique, les indices n'ont guère semblé réagir à un nouveau déclin des commandes industrielles aux États-Unis en septembre, conforme aux prévisions des analystes.

Dans l'ensemble, les observateurs estiment qu'il faudra attendre vendredi pour prendre connaissance des chiffres américains les plus importants de la semaine, avec un rapport officiel sur l'emploi en octobre.

Fiat Chrysler baisse

Parmi les valeurs, le secteur automobile faisait face à une riche actualité. Les constructeurs GM et Ford gagnaient respectivement 0,11% à 35,61 dollars et 0,75% à 14,86 dollars, partagés entre l'annonce de ventes mensuelles sans précédent, en octobre, et les éventuelles retombées de nouveaux développements dans le scandale Volkswagen.

Fiat Chrysler (FCA US) perdait 1,28% à 14,70 dollars malgré des ventes là aussi exceptionnelles. Plus que ses concurrents américains, le groupe parie sur les modèles diesel, au centre du scandale lié à Volkswagen. L'allemand est désormais accusé aux États-Unis d'avoir également équipé certains de ses modèles haut de gamme Porsche et Audi de logiciels truqueurs faussant les tests antipollution.

L'éditeur de jeux vidéos Activision Blizzard bondissait de 4,34% à 36,07 dollars après l'achat pour près de six milliards de dollars du britannique King Digital Entertainment, qui contrôle le jeu sur mobile «Candy Crush». Activision édite notamment «Call of Duty».

L'assureur AIG, qui va supprimer des emplois dans le cadre d'une importante restructuration et est tombé dans le rouge au troisième trimestre, perdait 4,30% à 61,00 dollars. Le groupe a par ailleurs rejeté l'appel à son démantèlement lancé par l'influent investisseur activiste Carl Icahn.

Le groupe Alcoa, spécialisé notamment dans l'aluminium, gagnait 3,27% à 9,47 dollars après l'annonce de la fermeture d'une fonderie à New York et de réductions supplémentaires de ses capacités de raffinage pour faire face à la chute des cours des matières premières.

L'opérateur Sprint chutait de 7,01% à 4,51 dollars, après avoir fait état d'une perte nette de plus de 500 millions de dollars au dernier trimestre.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,207%, contre 2,177% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,982% contre 2,947% auparavant.