Après un début de semaine mitigé, Wall Street s'est nettement relancée jeudi dans le sillage de marchés mondiaux optimistes quant au maintien par la Réserve fédérale de son soutien à l'économie: le Dow Jones a pris 1,28% et le NASDAQ 1,82%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui avait auparavant enchaîné deux séances de baisse, a gagné 217,00 points à 17 141,75 points et le NASDAQ, stimulé par un regain des biotechnologies, 87,25 points à 4870,10 points.

L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a avancé de 1,49%, soit 29,62 points, à 2023,86 points.

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Les marchés à la clôture:

TSX 13 828,97 / -46,36 (-0,33%)

TSX Crois. 556,71 / -0,05 (-0,01%)

Dow Jones 17 141,75 / +217,00 (+1,28%)

S&P 500 2023,86 / +29,62 (+1,49%)

NASDAQ 4870,10 / +87,25 (+1,82%)

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«C'était une très bonne séance», a souligné David Levy, de Kenjol Capital Management, notant que Wall Street avait suivi de franches hausses des grandes Bourses asiatiques et européennes. «Après une nette progression la semaine précédente, on s'était un peu rééquilibrés en baisse, mais le marché semble désormais prêt à aller plus haut.»

«Dans l'ensemble, aujourd'hui, les investisseurs ont réagi à l'éventualité de plus en plus réaliste que la Fed ne relève pas ses taux cette année», a-t-il jugé. «Comme ils sont en train de se faire à cette idée, ils misent de l'argent sur les secteurs qui bénéficient du bas niveau des taux.»

Les investisseurs se demandent si la Fed va commencer à retirer un précieux soutien à l'économie en relevant ses taux avant la fin de l'année, et les chiffres de jeudi n'ont guère semblé de nature à encourager la banque centrale américaine en ce sens.

Les régions de New York et de Philadelphie ont chacune enregistré un recul plus net que prévu de leur activité en octobre, et l'inflation est redevenue nulle le mois précédent dans l'ensemble des États-Unis, bien que son niveau soit nettement supérieur si l'on ne prend pas en compte les très faibles prix de l'énergie.

Certes, parmi les éléments plus favorables, «on a fait attention au fait que les inscriptions au chômage ont baissé à leur plus bas niveau depuis 1973, ce qui témoigne de la force du marché de l'emploi», a noté Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

«Mais cela ne change pas le point de vue dominant, selon lequel une hausse des taux est improbable cette année», a-t-il conclu.

Le marché n'a pas semblé faire plus de cas de propos de William Dudley, l'un des responsables de la Fed, qui a insisté sur le fait que la banque centrale américaine (Fed) était encore en mesure de relever ses taux cette année.

Le marché obligataire reculait. Vers 16h20, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,017%, contre 1,975% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,863%, contre 2,835% auparavant.