Wall Street montait très légèrement mardi à mi-séance, un rebond des cours du pétrole soutenant le secteur de l'énergie, mais restait prudente après une série d'indicateurs décevants à l'étranger.

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Les marchés vers 12h00:

  • TSX 13 937,09 / -27,27 (-0,20%)

  • TSX Crois. 555,35 / +3,09 (0,56%)

  • Dow Jones 17 134,90 / +3,04 (0,02%)

  • S&P 500 2 016,90 / -0,56 (-0,03%)

  • NASDAQ 4 841,60 / +2,96 (0,06%)



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«La séance est plutôt intéressante», a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Les Bourses sont en baisse en Europe et en Asie (mais) on arrive à se maintenir aux États-Unis.»

Les grandes places mondiales ont souffert de mauvais chiffres en Chine, dont les exportations ont chuté en septembre, en Allemagne, où la confiance des milieux financiers s'est dégradée ce mois-ci, au Japon et au Royaume-Uni.

Toutefois, Wall Street, qui avait ouvert dans le rouge, s'est redressée pendant la première partie de la séance, sans pour autant monter très haut.

«La reprise des cours des matières premières (...) contribue à soutenir le marché», a estimé M. Hogan, notant aussi une bonne performance du secteur de la santé.

Après avoir entamé la semaine en chute de plus de deux dollars le baril, les cours du pétrole se reprennent à New York et gagnent environ un demi-dollar, même si les inquiétudes persistent sur le niveau excessif de l'offre.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing, le comportement de Wall Street est particulièrement imprévisible, car les investisseurs ont récemment eu tendance à interpréter favorablement les mauvais indicateurs «comme un encouragement aux banques centrales pour maintenir en l'état leurs taux ou prendre de nouvelles mesures de soutien».

Le flou règne notamment sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed), car les investisseurs se demandent si elle va relever ou non ses taux, actuellement presque nuls, avant la fin de l'année, et retirer ainsi un important soutien à l'économie.

De nouveau, en début de semaine, ses responsables ont tenu des propos discordants. L'un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard, a plaidé lundi pour une approche prudente, alors que James Bullard, président de la Fed de St. Louis mais qui ne vote pas cette année au sein du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), a jugé qu'il était temps de relever les taux.

Twitter rebondit

Parmi les valeurs, le groupe industriel General Electric (GE) prenait 0,14% à 28,13 dollars après la vente pour 30 milliards de dollars de prêts et d'actifs financiers à la banque Wells Fargo (-0,11% à 52,12 dollars) dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur ses activités industrielles.

Le réseau social Twitter regagnait 4,42% à 30,02 dollars après avoir confirmé qu'il allait supprimer près d'un dixième de ses effectifs globaux, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à faire des économies. Le titre avait plongé de près de 7% la veille, sur fond de rumeurs sur le sujet.

Le groupe informatique Microsoft reculait de 0,01% à 47,00 dollars, sans profiter de l'annonce par le géant russe de l'internet Yandex d'un accord afin de favoriser l'adoption de Windows 10, système d'exploitation emblématique de l'entreprise américaine en Russie et dans les pays voisins.

Frappé par la force du dollar, le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson & Johnson cédait 0,26 % à 95,74 dollars après avoir annoncé une nette baisse de ses bénéfices au troisième trimestre.

Également victime d'effets de changes, le chimiste FMC perdait 3,97% à 36,04 dollars après avoir abaissé ses prévisions pour l'année et annoncé des suppressions de postes.

Fermé la veille, le marché obligataire montait légèrement, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 2,066% contre 2,090% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,902% contre 2,920% auparavant.