Wall Street a terminé en légère hausse hier, hésitant à aller beaucoup plus loin à l'issue d'une forte progression hebdomadaire: le Dow Jones a pris 0,2% (17 084 points) et le NASDAQ, 0,4% (à 4830 points). L'indice élargi S&P 500 n'a avancé que de 0,07%, à 2014 points.

À Toronto, les titres de l'énergie et des finances ont entraîné le TSX en léger repli de 14 points, à 13 964, après avoir gagné plus de 600 points pendant les quatre premiers jours de la semaine. Le dollar canadien a pris 0,48 cent US en raison d'un affaiblissement de sa contrepartie américaine, pour bondir à 77,30 cents US.

«C'était une belle semaine, l'une des meilleures de l'année» en ce qui concerne la progression des indices, a souligné Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

«Les investisseurs veulent tous repartir en hausse dans l'idée que la Réserve fédérale va se retenir d'agir à court terme, en maintenant ses taux à un bas niveau pendant un bon moment, et en même temps, que l'économie [américaine] va toujours bien», a-t-il résumé.

Bonne lancée à New York

La Bourse de New York, qui avait déjà enregistré un brillant début de semaine, a en effet continué à tirer les conséquences d'un document publié jeudi en fin de séance par la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed).

Dans ces «minutes», c'est-à-dire le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed à la mi-septembre, ses responsables ont affiché leur prudence face à l'économie mondiale, ce que beaucoup d'investisseurs ont perçu comme le signe qu'elle n'allait pas commencer à retirer avant la fin de l'année son soutien à l'économie en relevant ses taux, actuellement presque nuls.

À ce titre, hier, «Wall Street a vite ignoré des déclarations en faveur d'une hausse des taux cette année, tenues par Jeffrey Lacker», président de la Fed de Richmond, a souligné M. Skrainka.

Le président de la Fed d'Atlanta, Dennis Lockhart, considéré comme un centriste, et son homologue de New York, William Dudley, généralement partisan de taux bas, ont aussi tenu des propos en ce sens, qui n'ont pas pesé beaucoup plus sur le marché.

Désormais, «la saison des résultats d'entreprise du troisième trimestre a commencé de façon officieuse avec ceux du groupe Alcoa», le géant de l'aluminium et des alliages ayant largement déçu le marché, ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab. Alcoa a d'ailleurs chuté de 6,8%, à 10,26$US hier.