Les marchés boursiers nord-américains se sont repris en main hier les opérateurs ayant semblé se demander si le recul de la fin de la semaine dernière n'avait pas été exagéré. 

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 132,54 points à 13 779,44 points. 

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 125,61 points à 16 510,19 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 8,94 points à 1966,97 points et que l'indice composé du Nasdaq a gagné 1,72 point à 4828,95 points. 

Les indices torontois et new-yorkais avaient encaissé de forts revers vendredi, au lendemain de l'annonce de la décision de la Réserve fédérale des États-Unis de laisser son taux d'intérêt directeur inchangé. Cette décision, accompagnée des commentaires de la banque centrale, a augmenté le niveau de nervosité des opérateurs vis-à-vis de la santé de l'économie. 

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a chuté de 5 $ US à 1132,80 $ US l'once, tandis que le prix du pétrole brut a avancé de 1,94 $ US à 46,96 $ US le baril. 

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,16 cent US à 75,50 cents US. «Il ne faut pas tirer trop de conclusions» de ces mouvements, a jugé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. 

«On est peut-être en train de se dire qu'en fait, il n'y pas de grande inconnue dont seule la Fed serait au courant.» Depuis le début du week-end, «plusieurs responsables de la Fed sont intervenus pour dire "vous savez, on a juste attendu pour relever les taux, mais ça reste d'actualité"», a souligné M. Blicksilver. 

Dennis Lockhart, président de la Fed d'Atlanta, a en effet estimé qu'une telle éventualité restait «d'actualité», tandis que James Bullard, qui dirige l'antenne de Saint-Louis et n'a pas le droit de vote cette année au sein du comité de politique monétaire (FOMC), a déclaré qu'il se serait prononcé contre la décision de jeudi s'il en avait eu la possibilité. 

En conséquence, par rapport à vendredi, «la vraie différence sur le marché, c'est que l'on a changé de sentiment par rapport à ce que la Réserve fédérale pense», a insisté Art Hogan, de Wunderlich Securities. Comme M. Blicksilver, il relativisait toutefois l'importance de cette petite hausse, la jugeant liée à «un rebond automatique», après que des raisons techniques, liées à l'expiration de contrats à terme, avaient exagéré la baisse de vendredi.