Wall Street a fait une rentrée en force hier au lendemain du long week-end de la fête du Travail américaine, effaçant ses pertes de vendredi et profitant de la reprise des Bourses européennes et chinoises: le Dow Jones a bondi de 2,4% et le Nasdaq de 2,7%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 390,30 points à 16 492,68 points, après une accélération en fin de séance, et le Nasdaq, à dominante technologique, 128,01 points à 4811,93.

L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a gagné 2,5%, soit 48,19 points, à 1969,41 points.

«Le marché était tellement survendu après la semaine dernière que le temps était probablement venu d'un rebond», a déclaré Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.

Les principaux indices avaient chuté de plus de 3% la semaine dernière, avec notamment une nette baisse vendredi, mise par certains sur le compte de la prudence des investisseurs alors que les marchés chinois étaient restés fermés pendant deux jours.

Or le début de semaine a été favorable en Chine et en Europe, surtout mardi, grâce à la révision en hausse de la croissance en zone euro aux premier et deuxième trimestres, ce qui a permis à Wall Street de repartir de l'avant.

«On revient sur la négativité de vendredi», a noté Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

«Ce que l'on se demande, c'est dans quelle mesure la situation chinoise est prise en compte dans la valorisation du marché», a-t-il expliqué. Or, a-t-il ajouté, «plus de 5000 milliards de dollars de valorisation ont disparu (durant l'été) à cause des inquiétudes sur la deuxième plus grande économie du monde, alors qu'ils ont 7% ou même 5% de croissance, c'est probablement exagéré».

«Il est encore possible qu'on teste des planchers, mais au moins pour le moment il semble que tout aille bien dans le monde», a ajouté M. Lynch: «je crois que certains espèrent des mesures de relance en Chine» qui aideraient à en stabiliser l'économie, et aux États-Unis «les statistiques sont encourageantes et les perspectives sont encourageantes, même si la Réserve fédérale rehausse les taux la semaine prochaine», selon lui.

Le marché était porté par ailleurs par une série d'opérations de fusions-acquisitions.

Ainsi le conglomérat General Electric a pris 4% , après avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne pour sa fusion avec le français Alstom pour 12 milliards d'euros.

Le groupe Media General, propriétaire de dizaines chaînes de télévision locales, a chuté de 6,01% , après avoir annoncé qu'il allait acheter son concurrent Meredith (+9,86% ), également éditeur de magazines, pour 2,4 milliards US.

Microsoft, qui a lancé une offensive pour imposer son nouveau système d'exploitation Windows 10 et sa tablette Surface dans les entreprises à coups de partenariat, a gagné 3%.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a avancé de 152,36 points pour terminer la journée avec 13 630,67 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,34 cent US à 75,73 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du cuivre a progressé de 12 cents US à 2,43 $ US la livre, tandis que le prix du lingot d'or a glissé de 40 cents US à 1121 $ US l'once.

De son côté, le cours du pétrole brut a perdu 11 cents US à 45,94 $ US le baril à New York.

- avec PC