Wall Street a baissé vendredi, poursuivant son repli de la veille, sans que le principal indicateur de la semaine, un rapport sur l'emploi américain, lui fournisse de quoi se relancer: le Dow Jones a perdu 0,27%, et le Nasdaq 0,26%.

--------------

Les marchés à la fermeture:

TSX   14 302,70 / -103,21 (-0,72%)

Dow Jones   17 373,38 / -46,37 (-0,27%)

S&P 500   2 077,57 / -5,99 (-0,29%)

NASDAQ   5 043,54 / -12,90 (-0,26%)

--------------

«La grosse actualité du jour, c'était probablement le rapport sur l'emploi», publié pour le mois de juillet par le département du Travail, «qui était à peu près semblable aux attentes», a résumé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

Ces chiffres, très attendus par les investisseurs, ont finalement semblé laisser le marché perplexe, avec des créations d'emplois plutôt décevantes, mais un taux de chômage toujours très bas à 5,3%, et n'ont pas tranché les désaccords des observateurs quant à la probabilité d'une hausse dès septembre des taux de la Réserve fédérale (Fed), actuellement presque nuls.

En baissant, Wall Street a moins réagi à ces chiffres que «continué à souffrir des résultats dévastateurs du secteur médias», a jugé M. Skrainka.

En chutant de quelque 10% après ses résultats trimestriels en milieu de semaine, le géant des divertissements Disney, qui a rebondi de 0,74% à 109,35 dollars vendredi, a engagé une débâcle dans les médias, qui a déjà largement contribué à faire baisser Wall Street jeudi.

«On suit la leçon de Disney, c'est-à-dire que l'on peut aussi prendre des coups sur les titres qui avaient enregistré les meilleures performances», a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

«On enlève du risque des portefeuilles, et on voit des titres baisser sans mauvaise nouvelle particulière», comme l'équipementier sportif Nike (-0,53% à 114,51 dollars), a-t-il conclu.

Hershey baisse

Parmi les valeurs, Groupon, spécialiste des achats groupés, a abandonné 5,34% à 4,43 dollars, après des résultats trimestriels qui n'ont pas convaincu le marché malgré une hausse de son chiffre d'affaires, et l'annonce d'un bénéfice, à l'inverse d'une perte nette à la même époque de l'an dernier.

Le groupe pétrolier brésilien Petrobras, au coeur d'un gigantesque scandale de corruption, a chuté de 6,78% à 6,05 dollars sur sa cotation new-yorkaise, après avoir fait état d'une chute de 89% de son bénéfice trimestriel.

Le groupe agroalimentaire Hershey, spécialiste des confiseries, a cédé 2,68% à 89,73 dollars, après avoir annoncé une perte nette au titre du dernier trimestre, reconnaissant des résultats «affectés de façon négative par les performances internationales, notamment en Chine».

Le groupe informatique Microsoft a pris 0,26% à 46,74 dollars, après avoir pris une participation stratégique, de concert avec l'éditeur de logiciels Salesforce (-0,03% à 70,41 dollars), au capital de leur compatriote Informatica, spécialisé dans les logiciels professionnels et les services aux entreprises.

Dans l'énergie, le texan Cheniere a bondi de 5,62% à 68,45 dollars, après qu'un groupe d'investisseurs mené par l'activiste Carl Icahn a révélé détenir plus de 8% du groupe.

Le marché obligataire avançait. Vers 20H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,165% contre 2,222% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,824% contre 2,892% auparavant.