Wall Street a légèrement monté vendredi, encouragée par un bon chiffre sur la consommation américaine, dans le sillage de Bourses européennes relativement optimistes sur la situation grecque

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Les marchés à la fermeture :


TSX 14 830,88 / -58,16 (-0,39%)

Dow Jones 18 039,37 / 38,97 (0,22%)

S&P 500 2 108,86 / 3,66 (0,17%)

NASDAQ 5 082,51 / 5,82 (0,11%)

------------------------------------------------«C'est un bon signe de voir que les indices n'ont rien lâché au lendemain d'une nette hausse», le Dow Jones ayant gagné près de 1,5% mercredi, a noté Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «Je pense que c'est avant tout dû aux chiffres de ce matin sur les ventes de détail.»

Ces ventes ont nettement accéléré en mai, selon les chiffres du département du Commerce, ce qui semble de bon augure pour la reprise d'une consommation jusqu'à maintenant timide aux États-Unis.

«L'économie est en train d'accélérer», pour M. Lynch, qui a de plus interprété comme un bon signe le fait que le marché de la dette, qui pâtit en général des bonnes nouvelles en tant que valeur refuge, n'ait pas souffert de ce chiffre.

En nette baisse depuis plusieurs semaines, le marché obligataire se redressait en effet jeudi, le rendement des bons à dix ans déclinant à 2,378% contre 2,484% la veille au soir, et celui des bons à 30 ans à 3,096% contre 3,215% précédemment.

Certains observateurs nuancent toutefois l'importance de l'indicateur sur les ventes de détail, d'autant que leur accélération était largement prévue par les analystes.

«Dans l'ensemble c'est une séance de stagnation comme on en a vu beaucoup ces derniers temps, et je ne suis pas sûr qu'il faille attacher beaucoup d'importance à ce mouvement» de hausse, a jugé Dan Greenhaus, de BTIG.

Sur le plan international, Wall Street a profité comme les marchés européens «de l'optimisme persistant sur un éventuel accord quant à la dette grecque», qu'ont mis en avant les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Cet optimisme a été encouragé par une rencontre, mercredi soir, entre Alexis Tsipras, chef du gouvernement grec, et les dirigeants allemand et français, Angela Merkel et François Hollande, qui semblaient ainsi marquer leur volonté de parvenir à un accord.

«Cependant, des deux côtés de l'Atlantique, les Bourses ont ralenti leur hausse après l'annonce par le Fonds monétaire international (FMI) du départ de leur équipe de négociations, en raison du manque de progrès», ont nuancé les experts de Charles Schwab.

Fox recule

Dans les valeurs, l'équipementier sportif Nike, qui va succéder pour huit ans à son concurrent allemand Adidas comme fournisseur officiel de la Ligue nationale de basket-ball américaine (NBA) à partir de 2017, a pris 0,52% à 103,88 dollars.

Le service de stockage de fichiers Box, dont l'entrée en Bourse en janvier avait été un grand succès, a monté de 2,81% à 18,29 dollars, après avoir fait part d'une nette hausse trimestrielle de son chiffre d'affaires et d'une perte nette jugée moins forte que prévu.

La chaîne de restaurants Krispy Kreme, spécialisée dans les beignets, a bondi de 13,85% à 19,81 dollars, après l'annonce d'une hausse de plus de 5% de ses ventes à périmètre comparable au dernier trimestre, ce qui a contribué à faire progresser son chiffre d'affaires.

Le groupe de prêt-à-porter masculin Men's Wearhouse a pris 5,67% à 61,85 dollars, après avoir annoncé un accord d'exploitation avec les centres commerciaux Macy's (+0,55% à 68,92 dollars) en marge de résultats trimestriels manifestement bien accueillis.

Contre la tendance, le géant des médias 21st Century Fox a reculé de 0,18% à 32,90 dollars après l'annonce que son PDG emblématique, Rupert Murdoch, allait abandonner son poste au profit de son fils James, pour n'en conserver que la présidence exécutive.

Le spécialiste des vêtements pour le yoga Lululemon a perdu 1,05% à 66,07 dollars. Le fondateur, Chip Wilson, et sa famille ont décidé de vendre toutes leurs parts dans l'entreprise en raison de désaccords avec la direction.