La Bourse de Toronto a clôturé en forte baisse, les titres du secteur de l'énergie ayant plongé avec le cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 213,83 points (-1,4%) pour terminer la séance à 14 743,33 points, la quasi-totalité de ses secteurs ayant perdu des plumes. Depuis jeudi, le parquet torontois a cédé plus de 400 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,27 cent US à 80,66 cents US.

Les titres du secteur de l'énergie ont chuté de 2,25 % dans la foulée du recul des prix du brut. À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 99 cents US à 58,14 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a gagné 5,50 $ US à 1173,60 $ US l'once.

L'action d'Enbridge a glissé de 3,6% et celle de Suncor Energy perdait 2,6% de sa valeur.

Wall Street a également baissé, se montrant frileuse face au niveau élevé des valorisations et aux incertitudes sur la politique de la Fed, sans être soutenue par une maigre actualité: le Dow Jones a perdu 0,46% et le Nasdaq 0,92%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 82,91 points à 17 766,55 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 46,83 points à 5021,63 points.

L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a reculé de 0,65%, soit 13,55 points, à 2079,28 points.

Après avoir limité leurs pertes pendant une bonne partie de la séance, les indices se sont plus nettement orientés dans le rouge au cours des dernières heures d'échanges.

«On arrive à un tournant avec un S&P 500 à seulement 2% de ses records», franchis mi-mai, a souligné Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Dans ce contexte, on craint que chaque bon indicateur, même s'il n'y en a pas eu aujourd'hui, encourage la Réserve fédérale (Fed) à relever ses taux avant la fin de l'année.»

Les investisseurs se demandent quand la banque centrale américaine va relever ses taux, actuellement presque nuls, et retirer ainsi un important soutien à l'économie.

Face à une actualité aussi maigre sur le front des entreprises, à part une conférence organisée par le géant informatique Apple, les investisseurs ont pu se laisser aller à quelques tergiversations, et «l'une des choses dont on a beaucoup parlé, c'est un article du Wall Street Journal sur la "Dow Theory"», a rapporté Chris Low, de FTN Financial.

Selon cette théorie, formulée il y a plus d'un siècle par Charles Dow, cofondateur du groupe Dow Jones comme du WSJ, l'indice vedette ne peut se maintenir à un haut niveau que s'il est suivi par celui des transports, le Dow Jones Transportation Average.

Or, «manifestement, les transports restent loin derrière» l'indice en question perdant plus de 2% hier, a noté M. Low.

Enfin, sur le plan international «la Grèce continue à faire les gros titres», a souligné M. Hogan, après la reprise des discussions entre le pays et ses créanciers, ainsi qu'une mise en garde d'Athènes contre «un échec» historique des dirigeants européens.

- Avec Agence France-Presse