La Bourse de Toronto a affiché hier un déclin de plus de 100 points, tirée vers le bas par un nouveau recul du cours du pétrole et les craintes au sujet de la volatilité en Europe.

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Les marchés à la fermeture:



TSX 15 019,39 / -135,29 (-0,89%)

Dow Jones 17 905,58 / -170,69 (-0,94%)

S&P 500 2 095,84 / -18,23 (-0,86%)

NASDAQ 5 059,12 / -40,11 (-0,79%)

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L'indice composé S&P/TSX a reculé de 135,29 points pour terminer la séance à 15 019,39 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du baril de pétrole brut a reculé de 1,64 $US, à 58,00 $US le baril, tandis que le cours du lingot d'or a rendu 9,70 $US, à 1175,20 $US l'once.

Le dollar canadien a aussi perdu des plumes, s'étant déprécié de 0,33 cent US, à 79,97 cents US.

Wall Street a également fini en nette baisse, à l'image de Bourses européennes déstabilisées par un affaissement subit du marché obligataire : le Dow Jones a perdu 0,94 % et le NASDAQ, 0,79 %.

L'indice-vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 170,69 points, à 17 905,58, et le NASDAQ, à dominante technologique, 40,11 points, à 5059,12.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a perdu 0,86%, ou 18,23 points, à 2095,84 points.

«Il y a de la prudence dans l'air», a déclaré Peter Cardillo, chez Rockwell Global Capital, pour expliquer pourquoi les fonds qui quittent le marché obligataire ne se reportent pas sur le marché des actions, généralement considéré comme plus risqué, surtout lorsqu'il est proche de ses records comme actuellement.

Durant la nuit, un accès de fièvre avait fait grimper les taux de rendement, avant de se calmer un peu. Des déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, mercredi, avaient contribué à pousser les rendements obligataires à la hausse.

Tout en relevant les prévisions d'inflation en zone euro et en réaffirmant qu'il comptait poursuivre sa politique d'assouplissement quantitatif, il avait averti qu'il fallait s'habituer «à des périodes de volatilité accrue» sur les marchés.

«L'optimisme est relancé sur la zone euro [...], et cela conduit les investisseurs à s'indigner des bas taux de rendement qu'ils obtiendraient en prêtant au gouvernement», entraînant un mouvement de vente des obligations d'État, a expliqué Patrick O'Hare, chez Briefing.com.

«D'un autre côté, il se dit beaucoup que la montée des taux reflète un manque de liquidités sur le marché des dettes souveraines», a ajouté M. O'Hare, sans trancher entre les deux hypothèses pour expliquer les mouvements du marché.

Par ailleurs, les atermoiements entourant les négociations sur la dette grecque continuaient à peser sur le marché, a souligné M. Cardillo.

Athènes a demandé hier au Fonds monétaire international (FMI) le report à la fin de juin du remboursement des quatre échéances de prêts dues d'ici là, dont la première devait être versée aujourd'hui.

Défi à Yellen

Dernier motif d'inquiétude, selon M. Cardillo: la santé de l'économie américaine, pour laquelle le FMI a revu en baisse sa prévision de croissance en 2015. Du coup, le FMI estime que la Réserve fédérale (Fed) devrait patienter jusqu'à 2016 pour rehausser ses taux d'intérêt, afin de ménager l'économie.

Après un petit mouvement réflexe de hausse en matinée, les investisseurs, très attachés aux taux bas, ne se sont pas longtemps laissés convaincre que le FMI serait écouté.

«Le FMI a lancé un défi à [la présidente de la Fed] Janet Yellen, mais je crois qu'elle ne va pas ciller et qu'elle continuera à dire qu'une hausse des taux est probable au deuxième semestre», a déclaré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.

- avec La Presse canadienne