Wall Street a terminé la séance en petite hausse jeudi, encouragée par l'optimisme de la Banque centrale européenne.

Le vent d'optimisme qui souffle sur l'économie européenne et l'annonce de résultats solides ont par ailleurs permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse jeudi.

Le dollar canadien a cédé 0,58 cent US à 79,96 cents US.

---------------

Les marchés à la clôture :



TSX 15 103,11 /20,27 (0,13%)

Dow Jones 18 135,72 / 38,82 (0,21%)

S&P 500 2 101,04 / 2,51 (0,12%)

NASDAQ 4 982,81 / 15,67 (0,32%)

----------------

«Le fait que (le président de la Banque centrale européenne Mario) Draghi ait été optimiste sur les conditions économiques en Europe aide les marchés», a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi ses prévisions de croissance du Produit intérieur brut (PIB) en zone euro pour 2015 et 2016, prenant acte notamment de la baisse des prix du pétrole.

Elle attend dorénavant une croissance de 1,5% cette année et de 1,9% l'an prochain, contre des précédentes estimations de 1% et 1,5%, a annoncé Mario Draghi en détaillant son programme d'«assouplissement quantitatif» destiné à injecter des liquidités dans l'économie européenne pour la faire redémarrer.

À compter de lundi, la BCE va lancer des rachats d'actifs massifs de dettes publiques et privées, à coups de 60 milliards d'euros chaque mois jusqu'en septembre 2016 au moins.

Selon elle, cette politique volontariste devrait permettre une reprise graduelle de l'inflation cette année, qui se hisserait à 1,5% l'an prochain, mieux que le 1,3% attendu précédemment.

Les annonces européennes ont permis aux investisseurs d'ignorer la médiocrité d'indicateurs américains, et des prévisions de croissance chinoise.

«Les marchés d'actions américains font preuve de résistance face à un abaissement de la prévision de croissance en Chine», ont noté les experts de Charles Schwab.

La Chine a abaissé à 7%, contre 7,5% en 2014, son objectif de croissance de son Produit intérieur brut pour 2015, correspondant selon ses dirigeants à «la nouvelle normalité».

Aux États-Unis, les investisseurs ont prêté peu d'importance à la hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage, remontées à leur plus haut niveau depuis neuf mois avec le dépôt de 320.000 nouvelles demandes d'allocations chômage.

La baisse plus prononcée que prévu de la productivité au quatrième trimestre 2014 (-2,2%), et le recul  de 0,2% des commandes industrielles en janvier aux États-Unis ont également semblé passer inaperçus.

Pour les investisseurs, la conjoncture américaine ne pourra être déchiffrée qu'avec les chiffres officiels des créations d'emploi mensuelles, attendus vendredi à 8 h 30.

Mace Blicksilver a estimé que seuls des chiffres décevants auraient un impact sur les marchés boursiers, toutes les bonnes nouvelles ayant déjà été prises en compte dans les valorisations actuelles.

En outre il a estimé que les spéculations sur une surévaluation des titres technologiques pourraient peser sur le marché, principalement le Nasdaq.

Jeudi l'homme d'affaires et investisseur Mark Cuban a assuré que le secteur de la high tech était en pleine bulle spéculative, d'une ampleur encore plus forte que celle de 2000.

La plus grosse capitalisation boursière mondiale, Apple, a reculé de 1,66% à 126,41 dollars, alors que le géant de Cupertino (Californie, ouest) va tenter lundi de séduire en présentant sa montre connectée Apple Watch.

Juste avant que la Réserve fédérale (Fed) annonce que les 31 plus grandes banques aux États-Unis ont réussi la première étape des tests de résistance, les valeurs bancaires ont eu des performances contrastées: JPMorgan Chase a cédé 0,21% à 62 dollars, et Citigroup 0,20% à 53,56 dollars. En revanche Bank of America a gagné 1,01% à 16 dollars.

Le groupe pharmaceutique AbbVie a chuté de 5,66% à 56,86 dollars l'action, après avoir annoncé mercredi soir le rachat du laboratoire Pharmacyclics (+10,30% à 254,22 dollars) pour 21 milliards de dollars.

Le marché obligataire a peu évolué. Peu avant 22 h GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,111%, contre 2,112% mercredi soir, et celui à 30 ans montait à 2,721%, contre 2,713% précédemment.