Wall Street a fini en hausse vendredi après l'annonce d'un accord entre la Grèce et la zone euro, permettant au Dow Jones, en hausse de 0,86%, d'atteindre un plus haut historique, tandis que le Nasdaq a pris 0,63%.

La Bourse de Toronto a clôturé en légère baisse vendredi, après que la Grèce et ses partenaires de la zone euro se soient entendus pour prolonger de quatre mois les prêts de sauvetage qui ont permis au pays d'éviter la défaillance jusqu'à maintenant.

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Les marchés à la fermeture

TSX 15 172,24 / -8,09 (-0,05%)

Dow Jones 18 140,44 / +154,67 (+0,86%)

S&P 500  2 110,30 / +12,85 (+0,61%)

NASDAQ 4 955,97 / +31,27 (+0,63%)



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Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 154,67 points à 18 140,44 points, un record de clôture, et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,27 points à 4955,97 points, continuant à évoluer a des niveaux sans précédent depuis quinze ans.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a lui aussi battu un record, gagnant 0,61 %, soit 12,85 points, à 2110,30 points.

La Bourse de New York, amorphe depuis le début de la séance, est partie en hausse après l'annonce que la zone euro allait prolonger de quatre mois le plan d'aide financière de la Grèce, après plus d'une semaine de négociations tendues.

«Pour le moment, la crise est évitée», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

En échange de l'extension du plan d'aide, la zone euro demande à Athènes de présenter d'ici lundi une liste de réformes qui doit être approuvée par ses créanciers, c'est-à-dire, l'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).

«C'est une excellente nouvelle, mais je me garderais de m'enthousiasmer tant qu'un accord définitif ne sera pas signé», a nuancé Chris Low, de FTN Financials. «Là, on pourra se détendre.»

«Ce week-end, je vais étudier avec attention ce compromis, et si je vois que l'Allemagne a fait des concessions, j'arriverai à croire que la Grèce a une chance de rester dans l'euro», a-t-il ajouté, prévenant qu'en l'état, l'accord pourrait aussi permettre à Athènes de «gagner du temps pour faire défaut» sur sa dette.

Selon une source proche du gouvernement grec, Athènes compte mettre l'accent sur les réformes qui représentent «un terrain d'entente» avec l'UE, mais le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, a d'ores et déjà jugé que la Grèce va «laisser le mémorandum derrière elle», en référence aux mesures imposées par ses créanciers.

Même si la Grèce a dominé l'actualité économique du jour, les investisseurs américains ont aussi salué une petite accélération de l'activité manufacturière ce mois-ci aux États-Unis, selon un indice du cabinet Markit.

LabCorp monte

Parmi les valeurs, le constructeur Deere, spécialiste des tracteurs, a gagné 0,79% à 96,72 dollars après avoir fait part d'un chiffre d'affaires trimestriel jugé meilleur que prévu, malgré une baisse de 17%.

L'éditeur de logiciels Intuit a bondi de 6,16% à 96,72 dollars, après avoir fait état d'une perte de 66 millions de dollars au dernier trimestre, jugée nettement inférieure à ce que le marché redoutait.

Le laboratoire LabCorp, spécialiste des analyses médicales, a gagné 3,36% 121,08 dollars après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel de 1,5 milliard de dollars et un bénéfice d'exploitation de 219 millions sur la même période, tous deux jugés meilleurs que prévu.

Le groupe minier Newmont a avancé de 4,58% à 25,58 dollars, après l'annonce d'un bénéfice de 652 millions de dollars au dernier trimestre, et souligné avoir «fait avancer ses projets les plus prometteurs en 2014».

À l'inverse, le courtier BGC, propriétaire en France de la maison Aurel, a cédé 0,21% à 9,44 dollars, et ne profitait pas de la recommandation de son offre de rachat de son concurrent GFI, par le groupe visé lui-même.

Le marché obligataire restait hésitant. Vers 16 h 30 (heure de Montréal), le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,118% contre 2,110% jeudi soir, alors que celui à 30 ans baissait à 2,719%, contre 2,739% précédemment.

Le TSX clôture en baisse

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,3 cent US à 79,71 cents US après que Statistique Canada eut indiqué que les ventes au détail avaient glissé de 2,1 pour cent en décembre, pour se chiffrer à 42,1 milliards $, ce qui représentait leur plus important déclin mensuel depuis avril 2010.

Les marchés new-yorkais ont avancé, soutenu par l'optimisme des percées dans les discussions au sujet de la Grèce. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a bondi de 154,67 points à 18 140,44 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a gagné 12,85 points à 2110,3 points et que l'indice composé du Nasdaq a avancé de 31,27 points à 4955,97 points.

À Toronto, le secteur de la finance a retraité de 0,7 pour cent, l'action de Fairfax Financial [[|ticker sym='T.FFH'|]] ayant reculé de 30,90 $, soit 4,5 pour cent, à 659,10 $ après que la société eut annoncé l'émission d'un million d'actions à droit de vote subalterne au coût de 650 $ chacune.

Les actions des banques ont aussi cédé du terrain avant la publication, la semaine prochaine, des résultats trimestriels des grandes institutions financières canadiennes. L'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a reculé de 1,22 $ à 76,01 $.

Le secteur torontois de l'énergie a pour sa part rendu 0,66 pour cent, pendant que le prix du pétrole brut effaçait 1,02 $ US à 50,81 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du cuivre a perdu 3 cents US à 2,59 $ US la livre à New York, tandis que le secteur des métaux et minerais diversifiés du parquet torontois a cédé 0,5 pour cent.

Le secteur aurifère a avancé d'environ 0,5 pour cent, pendant que le prix du lingot d'or a rendu 2,70 $ US à 1204,90 $ US l'once à New York.

Après quatre gains hebdomadaires consécutifs, l'indice phare du TSX a cumulé un recul de 93 points, soit 0,6 pour cent, sur l'ensemble de la semaine, essentiellement attribuable aux mauvaises performances des secteurs de la finance et de l'énergie.

- avec La Presse canadienne