Wall Street a fini jeudi en ordre dispersé pour la seconde séance de suite, le marché restant freiné par le manque d'avancées concrètes sur le dossier grec: le Dow Jones a perdu 0,24%, mais le Nasdaq a gagné 0,37%.

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Les marchés à la fermeture:

TSX 15 180,33 / -32,42 (-0,21%)

Dow Jones 17 985,77 / -44,08 (-0,25%)

S&P 500 2 097,45 / -2,23 (-0,11%)

NASDAQ 4 924,70 / +18,34 (0,37%)

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Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 44,08 points à 17 985,77 points, alors que le Nasdaq, à dominante technologique a avancé de 18,34 points à 4924,70 points, continuant à évoluer à des niveaux sans précédent depuis quinze ans.Entre les deux, l'indice élargi S&P 500, surveillé avec attention par les investisseurs, a cédé 0,11%, soit 2,23 points, à 2097,45 points.

«Les volumes d'échanges sont très faibles et il y a toujours en arrière-plan la tragicomédie grecque», a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. «Sans avoir énormément d'importance, c'est une épée de Damoclès, qui empêche les marchés d'être plus actifs.»

La partie est de plus en plus serrée entre Athènes, où la gauche radicale au pouvoir a fait jeudi des concessions pour obtenir la prolongation de son financement international, et Berlin qui les juge largement insuffisantes mais laisse la porte entrouverte pour un compromis.

«On dit souvent que dans tous les cas, le plus pénible, c'est d'attendre, particulièrement à une époque où cinq minutes, c'est quatre de trop», a ironisé Patrick O'Hare, de Briefing.com. «Malheureusement, la Bourse continue d'attendre et d'attendre, au sujet des négociations sur la Grèce.»

Sur le plan de l'économie américaine, les indices n'ont pas trouvé de soutien dans des chiffres contrastés, avec d'un côté une nouvelle baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage, et de l'autre un ralentissement en février de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie, très surveillée.

Le Nasdaq tirait cependant son épingle du jeu, car «il est dominé par des groupes internet ou technologiques, qui sont peu exposés à la conjoncture», a expliqué Gregori Volokhine. «Par exemple, Facebook ne souffre pas du ralentissement en Chine ou de la baisse des prix du pétrole.»

Les cours du pétrole ont en effet baissé, perdant près d'un dollar le baril à New York après une nouvelle hausse des stocks américains, et ont entraîné avec eux le secteur de l'énergie à Wall Street.

Les deux plus grands groupes pétroliers américains, Chevron et ExxonMobil, ont ainsi respectivement perdu 1,89% à 108,35 dollars et 1,73% à 89,44 dollars.

-Amex et Sysco baissent -

Le géant de la distribution Wal-Mart a également tiré le Dow Jones vers le bas avec une baisse de 3,21% à 83,52 dollars, après des prévisions annuelles décevantes. Il a invoqué le dollar fort, le coût de la revalorisation du salaire minimum d'un demi-million d'employés et la fermeture de magasins au Japon.

Le spécialiste de l'énergie solaire Solar City a chuté de 5,76% à 53,81 dollars, après avoir fait part d'une nette aggravation de sa perte nette au dernier trimestre, reconnaissant que «quelques grands projets commerciaux n'ont pas été complétés avant la fin de l'année».

L'émetteur de cartes de crédit American Express (Amex) a perdu 1,73% à 78,40 dollars, désavoué par la justice américaine au sujet de l'interdiction faite aux commerçants de son réseau d'inciter leurs clients à utiliser d'autres cartes bancaires.

Le spécialiste de la restauration collective Sysco, dont les autorités américaines veulent empêcher le mariage avec son concurrent US Foods, a cédé 3,38% à 38,56 dollars.

À l'inverse de la tendance, l'opérateur de téléphonie T-Mobile US, filiale de l'allemand Deutsche Telekom, a pris 2,74% à 31,85 dollars après avoir annoncé une hausse de 6% de son bénéfice en 2014.

L'équipementier automobile Delphi a gagné 1,24% à 79,41 dollars, après l'annonce de la vente de ses activités de chauffage et refroidissement pour voitures à son concurrent allemand Mahle pour 727 millions de dollars.

Vers 16 h 30 (heure de Montréal), le marché obligataire se repliait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,110%, contre 2,077% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,739%, contre 2,707% précédemment.