Wall Street a nettement monté jeudi, encouragée par un rebond des prix du pétrole, l'apaisement des investisseurs sur la Grèce et une forte activité dans le secteur de la santé.

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Les marchés à la clôture :

TSX 15 124,92 / 129,27 (0,86%)

Dow Jones 17 884,88 / 211,86 (1,20%)

S&P 500 2 062,52 / 21,01 (1,03%)

NASDAQ 4 765,10 / 48,40 (1,03%)

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Le marché a été stimulé par «une combinaison d'éléments, dont le rebond des prix du pétrole et une acquisition par Pfizer», deuxième laboratoire pharmaceutique mondial après le suisse Novartis, a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Les cours du pétrole ont avancé de plus de deux dollars à New York, regagnant une partie de ce qu'ils avaient perdu la veille, dans un marché en proie à la volatilité qui tentait de se trouver un plancher malgré le surplus d'offre.

En ce qui concerne le secteur de la santé, Pfizer, confronté à l'érosion de ses ventes, a acquis pour 17 milliards de dollars le groupe Hospira, spécialiste de produits injectables et de biosimilaires.

Pfizer a pris 2,87% à 32,99 dollars, tandis que Hospira s'est envolé de 35,25% à 87,64 dollars.

Les indices sont aussi encouragés par le fait que «les craintes sur la Grèce semblent moins importantes aux États-Unis qu'en Europe», a noté Chris Low, de FTN Financial.

Mercredi, Wall Street avait été perturbée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de mettre fin à un régime qui facilitait la manière dont les banques grecques se financent, au moment où le nouveau gouvernement du pays, dominé par la gauche radicale, tente de convaincre ses partenaires internationaux d'alléger sa dette.

La Bourse s'est cependant vite remise car «elle semble considérer que ce genre de décision, c'est exactement ce qui peut pousser le gouvernement grec au compromis et à des demandes moins exigeantes», a rapporté Chris Low.

Enfin, les investisseurs semblent avoir accueilli sereinement une série de statistiques sur l'économie américaine, dont une aggravation du déficit commercial du pays l'an dernier, et une baisse inattendue de sa productivité au dernier trimestre.

«Ces chiffres ne sont pas bons en eux-mêmes, mais ils laissent penser que la Réserve fédérale des États-Unis mettra plus de temps que prévu» à relever ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro, a noté Peter Cardillo.

Estée Lauder bondit 

Le marché obligataire, traditionnel refuge des investisseurs inquiets, était en baisse. Vers 16h25, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,813% contre 1,741% mercredi soir, et celui à trente ans à 2,421% contre 2,339% précédemment.

Dans les valeurs, à part l'acquisition de Hospira par Pfizer, le secteur de la santé était tiré vers le haut par le numéro un mondial des médicaments génériques, l'Israélien Teva, qui a pris 1,89% à 57,54 dollars sur sa cotation new-yorkaise, après avoir fait part d'un bénéfice net plus que doublé en 2014.

Parmi les plus fortes hausses du Dow Jones, le chimiste DuPont, dont l'action a été momentanément suspendue sur fond de tensions entre la direction et un actionnaire favorable à une scission, a finalement gagné 3,06% à 76,00 dollars.

Dans le secteur de l'énergie, favorisé par le rebond des cours du brut, le groupe pétrolier Weatherford, qui va supprimer 5000 emplois pour économiser plus de 350 millions de dollars, a progressé de 2,95% à 11,53 dollars.

Le groupe de cosmétiques Estée Lauder, dont les ventes ont dépassé les attentes lors du dernier trimestre, a bondi de 8,06% à 78,40 dollars. Le titre a rebondi après avoir baissé dans les échanges électroniques de pré-séance, le marché sanctionnant momentanément une nouvelle baisse des prévisions annuelles du groupe.

À l'inverse, le groupe de médias américain 21st Century Fox, qui a refroidi Wall Street en abaissant sa prévision annuelle, a chuté de 5,37% à 32,80 dollars, malgré une fin d'année 2014 meilleure que prévu.

Le spécialiste des cafetières Keurig Green Mountain a perdu 4,87% à 115,30 dollars, après avoir annoncé des ventes stables lors du dernier trimestre et avoir reconnu qu'elles étaient «sous les attentes en raison d'une période moins bonne que prévu lors des fêtes de fin d'année».