Wall Street a fortement monté jeudi, stimulée par la stabilisation des prix du pétrole, l'optimisme sur l'emploi américain et les espoirs sur le volontarisme des grandes banques centrales.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 457,72 / 172,72 (1,21%)

Dow Jones 17 907,87 / 323,35 (1,84%)

S&P 500 2 062,14 / 36,24 (1,79%)

NASDAQ 4 736,19 / 85,72 (1,84%)

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«Dans l'ensemble, l'actualité est plutôt bonne», a résumé Hugh Johnson, président de Hugh Johnson Advisory. «Le déclin des inscriptions au chômage (aux États-Unis), c'était une bonne nouvelle, la stabilité des prix du pétrole, c'en était une autre.»

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé la semaine dernière sous la barre des 300.000, selon un chiffre publié dans la matinée, tandis que les cours du pétrole côté à New York ont fini la séance sur une petite hausse, même s'ils se maintiennent sous les 50 dollars le baril.

«Pris ensemble, ces deux éléments ont permis au marché de trouver le courage d'acheter des actions» et de poursuivre la hausse déjà enregistrée la veille, quand le Dow Jones avait pris 1,23%, a estimé Hugh Johnson.

Déjà encouragés par la baisse persistante des inscriptions au chômage et un bon chiffre sur les créations de postes dans le secteur privé, publié mercredi par la société ADP, les investisseurs sont optimistes à la veille de la publication du rapport officiel mensuel sur l'emploi aux États-Unis, particulièrement scruté.

Derrière ces actualités, «le contexte comprend aussi des indices assez clairs que Mario Draghi (président de la Banque centrale européenne) s'apprête à lancer de nouvelles mesures d'assouplissement monétaires avec des rachats massifs de dette souveraine» afin de stimuler l'économie, a commenté Hugh Johnson.

«À ce sujet, il n'y a pas eu de vraie nouveauté aujourd'hui, mais le changement est frappant par rapport à un mois auparavant, alors qu'il semblait y avoir trop de difficultés et d'obstructions administratives» pour que la BCE lance un tel programme, a-t-il précisé.

Dans le même ordre d'idées, le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a confirmé mercredi ce que les investisseurs sur les marchés boursiers perçoivent comme une absence d'empressement à relever ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro.

De plus «le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, a déclaré que la banque centrale ne devait pas remonter ses taux trop vite, car l'inflation devrait rester inférieure aux objectifs de la Fed»,ont rapporté les experts de Wells Fargo.

Coca-Cola avance

Le marché obligataire continuait à se replier. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,013% contre 1,966% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,589%, contre 2,528%.

Parmi les valeurs, Global Payments, spécialiste des transactions électroniques, a bondi de 6,92% à 84,78 dollars, après avoir annoncé un chiffre d'affaires et des bénéfices en hausse, au titre du deuxième trimestre de son exercice fiscal, et relevé ses prévisions pour 2015.

Dans le secteur automobile, General Motors a avancé de 1,00% à 36,20 dollars, alors que sa directrice générale, Mary Barra, a prévu que l'industrie automobile américaine connaîtrait ses meilleures ventes en 2015 depuis 2001.

Son concurrent Ford, qui a relevé de 20% le dividende versé à ses actionnaires, a pris 2,53% à 15,42 dollars.

Le géant des boissons Coca Cola a avancé de 1,21% à 43,51 dollars, après avoir confirmé la suppression de 1600 à 1800 emplois dans le cadre de la plus grande restructuration du groupe en près de quinze ans.

Le spécialiste des boissons alcoolisées Constellation Brands, qui a annoncé des bénéfices trimestriels jugés meilleurs que prévu, les expliquant par le succès «exceptionnel» de ses bières, a gagné 4,01% à 107,64 dollars.

À l'inverse, la chaîne de bazars Family Dollar, à la fois convoitée par ses concurrents Dollar Tree et Dollar General, a perdu 0,44% à 78,51 dollars après avoir fait état d'une chute de près de moitié de son bénéfice trimestriel.