Wall Street a fini en baisse mercredi, alors que la faiblesse des échanges encourageait la volatilité des cours à la veille d'une séance de fermeture pour le Nouvel An: Lors de la première moitié de la séance, la Bourse de la New York a un peu rebondi, après une baisse mardi, mais elle s'est de nouveau orientée dans le rouge peu après midi et a accentué sa baisse juste avant la clôture.

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Les marchés à la clôture : 





TSX -7,60 (-0,05%) à 14 632,44

Dow Jones -160,00 (-0,89%) à 17 823,07

S&P 500 -21,45 (-1,03%) à 2 058,90

NASDAQ -41,39 (-0,87%) à 4 736,05



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Comme hier, «il s'agit surtout d'un repli technique, sans changement des éléments fondamentaux», qui ont encouragé une forte hausse des indices depuis la mi-décembre, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Des actions sont «vendues à la dernière minute, à la fin de l'année», et les fluctuations sont accentuées par «le faible volume des échanges», a-t-il précisé.

Dans ce contexte peu animé, le marché n'a pas beaucoup réagi à la dernière série d'indicateurs américains de l'année, dont une hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage, un déclin de l'activité économique de la région de Chicago en décembre, et un rebond conforme aux attentes des promesses de ventes de logement dans le pays, le mois précédent.

L'ensemble n'a pas modifié l'image de solidité de l'économie américaine, car «les deux premiers chiffres étaient un peu décevants, mais les ventes de logements étaient franchement bonnes», a jugé Peter Cardillo.

Par ailleurs, Wall Street a dû digérer «la pression toujours présente sur les prix du pétrole brut», ont souligné les experts de Charles Schwab.

Les cours du pétrole ont en effet achevé l'année sur une nouvelle baisse après avoir connu leur pire année depuis 2008, plombés par une offre mondiale en or noir surabondante et des perspectives de demande moroses.

Apple pénalisé

Cette chute des prix continuait d'affecter les valeurs du secteur, le groupe pétrolier American Eagle Energy, spécialisé dans la production de brut issu du schiste, a notamment perdu 5,67% à 0,62 dollar, après avoir annoncé la suspension de ses nouveaux forages.

Les deux principaux acteurs américains du secteur, Exxon et Chevron, ont, eux, respectivement cédé 0,61% à 92,45 dollars, et 0,82% à 112,18 dollars.

Le groupe Civeo, qui propose des services de logement à l'industrie pétrolière, a cependant rebondi de 4,85% à 4,11 dollars au lendemain d'une chute de son action, de près de la moitié de sa valeur, liée à des prévisions jugées très décevantes pour 2015.

Apple a reculé de 1,90% à 110,38 dollars, après une publication du cabinet ABI, qui a prévu que le géant des technologies bénéficierait en 2015 d'une reprise des ventes d'iPad, mais a dit attendre «la première baisse annuelle des ventes (de la tablette) depuis son lancement» pour l'exercice en cours.

L'assureur Meadowbrok a bondi de 18,65% à 8,46 dollars, alors que le conglomérat chinois Fosun International, déjà en lice pour reprendre l'exploitant français de villages de vacances Club Méditerranée, a annoncé son acquisition.

La cotation de la chaîne de pharmacies Walgreens est passée de la Bourse de New York (NYSE) au marché électronique Nasdaq après sa fusion avec le suisse Alliance Boots, approuvée en début de semaine par les actionnaires de l'américain. Cotée désormais sous le sigle WBA elle a clôturé en hausse de 0,20% à 76,20 dollars.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,170%, contre 2,190% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,749%, contre 2,758% auparavant.

À la bourse de Toronto, le secteur énergétique a affiché le plus important recul cette année, perdant plus de 20% en 2014. Le secteur financier a figuré parmi les lueurs plus encourageantes, en hausse de 9%.

Mais les secteurs les plus performants ont été ceux ayant bénéficié des prix de l'essence beaucoup plus bas et du dollar canadien plombé par la chute des prix du pétrole. Ceux-ci incluent le secteur de la consommation discrétionnaire, en hausse de 26%, et le secteur des biens de consommation de base, qui a connu une progression de 45%.