Wall Street a fini en légère hausse vendredi, profitant du manque d'actualité pour poursuivre modérément le rebond imprimé l'avant-veille par la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale des États-Unis: le Dow Jones a gagné 0,15 % et le Nasdaq 0,36 %.

À Toronto, la Bourse a clôturé en hausse pour un quatrième jour de suite, les investisseurs continuant à racheter certaines des actions qui, selon eux, constituent d'intéressantes aubaines depuis la correction boursière de l'automne.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,08 cent US à 86,15 cents US.

--------------------------

Les marchés à la clôture:



TSX +121,51 (0,85%) à 14 468,26

Dow Jones +26,65 (0,15%) à 17 804,80

S&P 500 +9,44 (0,46%) à 2 070,67

NASDAQ +16,98 (0,36%) 4 765,38

--------------------------

«Les marchés sont en train de jouir des hauts niveaux atteints grâce à la Fed», a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. «Après avoir atteint de tels niveaux, la Bourse va probablement confirmer cette hausse de fin d'année lors des prochains jours.»

Après avoir un peu hésité à l'ouverture, les indices se sont orientés à la hausse, pour la troisième séance de suite après le communiqué de mercredi de la Fed, qui s'est engagée à se montrer «patiente» avant de remonter ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro.

De plus, la Bourse a profité «du rebond des prix du pétrole, qui semblent tenter de se stabiliser», a jugé Peter Cardillo.

Les cours du baril de brut ont en effet fortement monté vendredi, effaçant totalement leur chute de la veille à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009.

«Le rebond des prix du pétrole a stimulé le secteur de l'énergie», ont souligné les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Ainsi, Chevron et ExxonMobil, principaux acteurs du secteur pétrolier, ont respectivement gagné 3,58 % à 112,93 dollars et 2,72 % à 93,64 dollars.

Les experts de Charles Schwab ont en outre noté que les «volumes échangés étaient élevés, en raison de l'expiration simultanée de plusieurs contrats à termes sur les actions et les indices», en référence à la séance dite des quatre sorcières.

«Sur le calendrier macroéconomique des États-Unis, la seule information, c'est une accélération inattendue de l'activité manufacturière» dans la région centrale du Midwest en décembre, selon l'indice de la Réserve fédérale de Kansas City, ont-ils précisé.

Le marché obligataire était lui en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a baissé à 2,176 % contre 2,204 % jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,774 %, contre 2,812 % à la précédente clôture.

Nike souffre du dollar 

Parmi les valeurs, l'équipementier en télécommunications BlackBerry, qui a échoué à atteindre les volumes de vente espérés par le marché pour son troisième trimestre, a baissé de 0,79 % à 9,99 dollars, limitant cependant sa chute après avoir plongé de plus de 6 %.

Le groupe d'articles de sports Nike, qui a prévenu que sa performance pourrait être affectée par la force du billet vert, a reculé de 2,31 % à 94,84 dollars, même s'il a dépassé les attentes au deuxième trimestre de son exercice décalé.

Critiqué par le président américain Barack Obama pour avoir annulé la sortie d'un film après un piratage, attribué par Washington à la Corée du Nord, le studio de cinéma Sony a perdu 2,65 % à 20,58 dollars.

À l'inverse, l'éditeur de logiciel Red Hat, qui distribue notamment des versions de Linux, s'est envolé de 10,63 % à 68,04 dollars, après avoir relevé ses prévisions de bénéfice annuel.

Le revendeur de voitures d'occasion CarMax a bondi de 11,22 % à 67,32 dollars, après avoir fait état d'une forte hausse de son chiffre d'affaires trimestriel.

La banque Ally Financial, sauvée de la faillite pendant la crise financière avec des fonds publics, a pris 2,24 % à 23,26 dollars, alors que l'État fédéral va sortir de son capital en cédant ses derniers titres.