Wall Street a fini en ordre dispersé mardi, les investisseurs s'interrogeant sur les conséquences de la chute des cours du pétrole et s'inquiétant de la situation hors des Etats-Unis.

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Les marchés à la fermeture :



TSX 14 195,73 / 51,56 (0,36%)

Dow Jones 17 801,20 / -51,28 (-0,29%)

S&P 500 2 059,82 / -0,49 (-0,02%)

NASDAQ 4 766,47 / 25,78 (0,54%)

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Les indices avaient tous débuté nettement dans le rouge, mais ils se sont plus ou moins repris dans l'après-midi. Dopé par les valeurs technologiques, le Nasdaq a même fini dans le vert.

«Les marchés ont encore de la peine à évaluer si la chute des prix du pétrole est une bonne ou une mauvaise chose pour l'économie», a souligné William Lynch de Hinsdale Associated. «C'est un peu incertain: cela devrait stimuler la consommation, mais les valeurs de l'énergie en ont pris un coup» ces derniers jours.

Même si les prix du pétrole ont légèrement rebondi mardi, le cours du baril de brut côté à New York a atteint la veille son plus bas depuis cinq ans.

De plus, «le marché américain regarde avec attention la situation à l'international», a souligné Art Hogan, de Wunderlich Securities.

La place new-yorkaise a été refroidie par la chute de plus de 5% de la Bourse de Shanghai, où l'annonce d'un durcissement des règles sur la manière dont les investisseurs peuvent se financer a précipité les prises de bénéfices après plusieurs séances de hausse.

La Bourse d'Athènes a également plongé, de plus de 12%, alors qu'un vote anticipé du parlement pour la présidentielle risque de précipiter un nouveau scrutin législatif, pour lequel la gauche radicale est favorite.

Les investisseurs américains attendent en outre avec fébrilité l'issue de la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale (Fed), le 17 décembre, et les possibles indices d'un relèvement précoce de ses taux d'intérêt, actuellement à un très bas niveau.

«Certains craignent que le FOMC retirent la mention d'une +période de temps considérable+ (pour le maintien des taux bas) employée dans ses précédentes publications», a noté William Lynch.

Merck sanctionné 

Parmi les valeurs, le géant des télécoms Verizon a perdu 4,05% à 46,92 dollars, après avoir prévenu que ses offres promotionnelles risquaient d'affecter ses bénéfices dans la téléphonie sans fil, au quatrième trimestre.

Le laboratoire pharmaceutique américain Merck a été sanctionné (-3,02% à 60,01 dollars), les marchés estimant qu'il avait surpayé le rachat annoncé la veille du spécialiste des antibiotiques Cubist, qui a de son côté terminé en forte baisse de 4,74% à 95,83 dollars après s'être envolé de plus de 35% lundi.

Citigroup, qui a annoncé l'inscription d'une charge de 3,5 milliards de dollars dans ses comptes au quatrième trimestre, a reculé de 0,92% à 55,85 dollars.

Amazon, qui va offrir la possibilité aux acheteurs sur son site de marchander avec les vendeurs pour le prix de certains objets proposés, a avancé de 1,91% à 312,15 dollars.

Les valeurs technologiques ont généralement enregistré de meilleures performances que la moyenne, Apple gagnant notamment 1,54% à 144,13 dollars.

Le groupe de prêt-à-porter américain en difficulté Abercrombie & Fitch, qui a annoncé le départ immédiat de son PDG historique Michael Jeffries sur fond de baisse des ventes, a bondi de 8% à 28,46 dollars.

H&R, qui propose des services d'aide à l'établissement des déclarations d'impôts, a abandonné 5,02% à 32,34 dollars, après avoir fait état de pertes supérieures aux attentes lors du deuxième trimestre de son exercice fiscal décalé.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,22% contre 2,257% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,875% contre 2,901% à la précédente clôture.