Wall Street a emmené le Dow Jones et le S&P 500 à des niveaux record vendredi, dopée par de bons indicateurs américains et des mesures de relance monétaire au Japon.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse vendredi après qu'une nouvelle banque centrale eut annoncé des mesures pour tenter d'aider la reprise économique mondiale à rester sur les rails.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,6 cent US à 88,72 cents US après que Statistique Canada eut annoncé que l'économie canadienne s'était contractée de 0,1% en août. 

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 613,32 / 154,63 (1,07%)

Dow Jones 17 390,13 / 194,71 (1,13%)

S&P 500 2 017,99 / 23,34 (1,17%)

NASDAQ 4 630,74 / 64,60 (1,41%)

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Ces grands indices ont tous gagné environ 10% depuis leur plus bas de la mi-octobre, quand les marchés financiers étaient en pleine tourmente.

Dès l'ouverture, le marché s'est dirigé vers les sommets. «Que demander de mieux pour les marchés américains que du stimulus monétaire à l'étranger, et de bons indicateurs chez eux qui montrent que l'économie américaine va mieux et n'a plus besoin de l'aide de la Fed», a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a cessé son programme de soutien monétaire exceptionnel mercredi en se montrant plus optimiste sur la conjoncture.

En somme, «On a eu une "divine surprise" qui venait du Japon, mais on n'en avait même pas besoin!», a-t-il résumé.

La Banque du Japon (BoJ) a contre toute attente décidé vendredi d'assouplir davantage sa politique monétaire. Elle a augmenté son programme de rachat d'actifs, dans l'espoir de donner un coup de fouet à une économie chancelante, faisant bondir les Bourses mondiales.

Cette décision a fait grimper le dollar jusqu'à des niveaux inédits, depuis décembre 2007 face au yen et août 2012 face à l'euro, provoquant des remous sur les marchés des matières premières libellées en dollars. À New York et à Londres, les cours du brut, en déroute depuis la mi-juin, ont encore baissé.

La récolte de statistiques du jour aux États-Unis a par ailleurs été particulièrement bonne.

Le moral des ménages s'est envolé à son plus haut niveau depuis sept ans en octobre, selon l'Université du Michigan, et l'activité économique de la région de Chicago a connu une hausse inattendue ce mois-là.

Les revenus des consommateurs ont par ailleurs progressé modestement en septembre, les dépenses ayant quant à elles reculé pour la première fois depuis neuf mois.

GoPro s'envole 

Cet enthousiasme a relégué au second plan des résultats d'entreprises mitigés aux États-Unis, dont ceux de la chaîne de cafés Starbucks (-2,28% à 75,56 dollars), plombée notamment par ses ventes en magasins et des perspectives décevantes.

Dans l'énergie, les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron, qui ont dépassé les attentes au troisième trimestre malgré le recul de la production de brut sur fond de chute des prix, se sont appréciés de respectivement 2,39% à 96,71 dollars et 2,35% à 119,95 dollars.

La banque Citigroup, qui a révisé à la baisse jeudi son bénéfice net du troisième trimestre en invoquant des provisions liées à ses contentieux judiciaires, a avancé de 0,71% à 53,53 dollars.

Le géant internet Google, qui vient d'annoncer le départ d'un des cofondateurs de son système d'exploitation mobile Android, s'appréciait de 1,36% à 567,87 dollars.

Dopé par des résultats et des perspectives trimestrielles jugées très encourageantes, le fabricant des caméras de l'extrême GoPro a décollé de 12,97%, à 77,10 dollars. À ce prix-là, l'action est en hausse de plus de 220% par rapport à son prix d'introduction en Bourse en juin.

Le marché obligataire a reculé. Signe d'une demande moins forte, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,335% contre 2,305% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,060% contre 3,036%.